Dry January, No/low et mocktails, ces mots ont lentement intégré la langue française ces dernières années, à mesure qu’une part grandissante des Français consomme des bières, vins et spiritueux sans alcool. Le secteur du no/low, de l’anglais « no alcohol » et « low alcohol », c’est-à-dire des boissons sans alcool ou à faible teneur d’alcool, est de plus en plus populaire en France, comme dans de nombreux pays du monde. La
de plus de 37 milliards de dollars en 2024, et 12% des Français qui en boivent régulièrement. Cependant, il y a également de plus en plus
, des cocktails sans alcool, sur le marché. Parmi les consommateurs de boissons no/low, on trouve bien-sûr les personnes qui ne consomment pas d’alcool pour diverses raisons, notamment religieuses ou parce qu’elles sont enceintes, mais aussi des « flexi-buveurs » ou « flexidrinkers », c’est-à-dire des personnes qui consomment ces boissons mais boivent également des boissons alcoolisées, afin de diminuer leur consommation d’alcool certains jours de la semaine par exemple, en général dans le but de prendre soin de leur santé. Le marché du no/low est avant tout porté par la
, qui consomme bien moins de boissons alcoolisées que ses aînés, en particulier beaucoup moins de vin. En France, la moitié des 18 à 34 ans consomment des
.
Le no/low, un marché en pleine expansion
Sur le marché du no/low, le précurseur était la
bière sans alcool. Ce type de bière s’est imposé dans de nombreux pays du monde dès les années 2010 et la pandémie de Covid a encore accéléré la tendance. Au total dans le monde, il est estimé que plus de 8,4 milliards de
litres de bière sans alcool ont été produits en 2024, contre encore seulement 2,26 milliards de litres en 2012. Les bières sans alcool et à faible teneur d’alcool sont particulièrement populaires
aux Etats-Unis, en Chine, en Inde et en Allemagne, mais elles gagnent également rapidement en popularité en France.
En 2024, on estime que 110 millions de
litres de bière sans alcool ont été vendus en France, contre encore 90 millions de litres en 2018, et le
chiffre d’affaires total du marché des panachés et des bières sans alcool a atteint 280 millions d’euros en France en 2023. Sur le marché français, les principales marques de bière sans alcool sont
Tourtel Twist, spécialisée dans la bière sans alcool, ainsi que Heineken et 1664, qui, elles, se sont lancées dans la bière sans alcool en plus de leur activité sur le marché des bières avec alcool.
Face à la hausse de la demande en boissons no/low, le secteur du vin et celui des spiritueux commencent également à produire des boissons sans alcool ou à faible teneur d’alcool. Alors que le nombre de caves à vin dédiées aux vins no/low se multiplie, le
chiffre d’affaires des vins effervescents sans alcool était ainsi de 22,9 millions d’euros en France en 2023, et celui des cocktails sans alcool, communément appelés « mocktails », de 13,1 millions d’euros.
Il existe différentes façons de produire ce type de boissons. Pour le vin par exemple, le processus de production est généralement le même que pour le vin avec alcool, mais une étape de désalcoolisation est ajoutée à la fin, permettant de séparer l’alcool et le vin.
Des consommateurs nombreux et divers
Le « Dry January » (janvier sec), ce mois sans alcool importé du Royaume-Uni, s’est popularisé en France ces dernières années. Certains vont plus loin et arrêtent totalement de consommer de l’alcool à l’année, mais ces personnes ne sont pas les seules à se tourner vers les boissons sans alcool et à faible teneur d’alcool. Parmi les consommateurs de boissons no/low, on trouve aussi beaucoup de « flexidrinkers », à savoir des personnes consommant régulièrement de l’alcool mais qui souhaitent de temps en temps se tourner vers des boissons no/low, sans pour autant perdre leurs habitudes, que ce soit au niveau du goût ou au niveau du côté social des boissons alcoolisées.
En 2024, 28% des Français consommaient des
boissons no/low. Les consommateurs se tournent surtout vers ces boissons
lors de soirées, à l’apéritif ou au cours de repas. Les bières sans alcool sont les
boissons no/low les plus consommées en France, avant les cocktails sans alcool, les spiritueux sans alcool, et, enfin, les vins sans alcool.
Les boissons no/low doivent en partie leur succès à l’importante
baisse de la consommation d’alcool que l’on a pu observer en France durant les dernières décennies. Alors qu’en 1992, près de 24% des Français
consommaient de l’alcool tous les jours, ils n’étaient plus que 8% en 2021, et on estime que
cette baisse devrait encore s’accentuer ces prochaines années.
La
génération Z est un catalyseur de ces tendances. Génération la moins consommatrice de vin et d’autres boissons alcoolisées,
les moins de 35 ans sont également ceux qui se tournent le plus vers les boissons no/low.
Quelles sont les
raisons du succès des boissons no/low ? Les consommateurs indiquent se tourner vers ce type de boissons dans le but de consommer moins d’alcool, pour faire attention à leur santé, mais aussi pour le goût.
Les risques liés à la consommation d'alcool
Si
la consommation d’alcool diminue dans l’ensemble en France, c’est principalement en raison d’une prise de conscience par la population des
risques pour la santé que présente une consommation trop importante de boissons alcoolisées.
8% des cancers seraient ainsi liés à la consommation d’alcool, ce qui fait de l’alcool le deuxième plus grand facteur de risque de cancer.
La consommation d’alcool engendre également de nombreux accidents de la route. Près d’
un quart des accidents mortels de la route seraient causés par un abus d’alcool, alors même que la conduite en état d’ivresse est explicitement interdite et sanctionnée par le Code pénal. 6% des Français auraient déjà eu un
accident de voiture en raison d’une consommation excessive d’alcool et près de 15% des Français admettent avoir déjà pris le volant alors qu’ils étaient
au-dessus de la limite d’alcoolémie autorisée au volant. Pour en savoir plus à ce sujet, n’hésitez pas à consulter notre
page sur les conducteurs de véhicules en France./.
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