
La France, terre promise des bières belges
La France est le premier marché d’exportation des bières belges. Sur les 17 millions d’hectolitres de bières exportées, plus de 5 millions d’hectolitres sont à destination du marché français. Les bières n’ont pas seulement une place de choix sur les tireuses des bars français. Le marché est en croissance forte depuis 2014. Le volume des exportations de bières belges a presque doublé jusqu’en 2020. Et pourtant le plat pays n’est pas le premier exportateur de bière au monde, il se classe derrière des pays américains et d’autres pays européens.Cependant, c’est bien une compagnie belge qui domine le classement mondial des groupes brassicoles. Le maitre brasseur belgo-brésilien AB InBev a généré plus de 46 milliards de chiffres d’affaires en 2020. C’est même d’ailleurs le premier groupe mondial de boisson, devant Nestlé, Coca-Cola ou Pernod Ricard.
Plus de brasseurs, mais moins de consommateurs
C’est l’un des paradoxes de la consommation de bière en Belgique. Les Belges boivent de moins en moins de bières, et pourtant il n’y a jamais eu autant de choix. D’une manière général, la consommation d’alcool en Belgique diminue, passant de 10.57 litres d’alcool pur par habitant en 2014 à 9.2 litres en 2021. Et sur cette même période, le nombre de brasseries en Belgique a plus que doublé.Cette augmentation du nombre de brasserie est corrélée avec l’émergence du phénomène craft beer ou bière artisanale en Belgique. Originaire d’Amérique du Nord, cette tendance s’est massivement développée dans les années 2010 en Europe. Ce mouvement brassicole né aux États-Unis provient du désir de certains Américains dans les années 1970 de développer des nouvelles recettes de bière pour se défaire de l’omniprésence de la pils sur leur marché. Ils vont s’inspirer notamment des bières belges et développer leur propre recette de brassage. Parmi les craft beers les plus apprécié des Belges, on retrouvait en 2022, la Fou’Foune ou la Trappist Westvleteren 12.