Si elle s’est intensifiée au gré des crises internationales, l’immigration n’est pas un phénomène récent en France : les premières vagues migratoires vers l’Hexagone ont commencé dès le 19ème siècle et se sont intensifiées après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, plus de 20 % des arrivées de migrants ont eu lieu avant 1974 et depuis 2004, la France comptabilise 262.000 entrées sur son sol chaque année.
Contrairement aux idées reçues, une importante part des immigrés sont des femmes ; elles représentaient ainsi 57 % des migrants issus de l’Afrique guinéenne et centrale.
La plupart de ces immigrés sont jeunes (entre 25 et 54 ans), célibataires, originaires du Maghreb et sont essentiellement regroupés en Île-de-France, dans la région Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Par ailleurs, près de 40 % des immigrés installés en France sont diplômés de l’enseignement supérieur.
Pourtant, l’intégration des populations immigrées en France reste difficile : à leur arrivée, plus de la moitié des jeunes immigrés ne parlaient pas un mot de français.
En outre, seuls 40 % d’entre eux se déclaraient en situation d’emploi en 2013 (une proportion qui chute à 21 % pour ceux originaires d’Afrique), et les immigrés restent plus touchés par le travail à temps partiel et le sous-emploi que les personnes non issues de l’immigration. Et c’est sans compter sur le racisme que les hommes maghrébins sont en moyenne 45 % à avoir déjà subi au cours de leur vie.