
Le mariage n’est aujourd’hui plus considéré comme un passage obligé pour la construction d’un foyer : non seulement la majorité des enfants naissent hors mariage, mais le nombre de mariages célébrés en France a en plus tendance à baisser. Pour autant, les Français restent particulièrement attachés à cette institution. À la différence près qu’ils prennent de plus en plus leur temps avant de s’engager devant l’État : l’âge du premier mariage a augmenté d’environ sept ans chez les hommes et les femmes entre 2004 et 2018.
Bien que le modèle de la famille nucléaire reste majoritaire (77,5 %), les formes familiales tendent à se diversifier. Entre familles monoparentales et familles recomposées, la famille évolue en même temps que la société et ses mœurs. De fait, la question d’accorder légalement plus de prérogatives aux beaux-parents persiste au cœur des débats actuels sur la famille.
En moyenne, une femme française a près de deux enfants, ce qui fait de la France le champion de la natalité en Europe. Néanmoins, les familles françaises sont en majorité composées d’un enfant unique, au détriment des familles nombreuses dont le nombre tend à décliner depuis les années 1990.
Il y a pourtant un domaine dans lequel la famille peine à évoluer : la répartition des tâches domestiques.
Les mères restent en effet le parent ayant le plus tendance à mettre de côté leur activité professionnelle pour mieux s’occuper de leur plus jeune enfant, à défaut de trouver un autre mode de garde : elles sont 55 %, contre 12 % des pères.
Ce sont encore une fois les femmes qui participent le plus aux diverses tâches ménagères et y passent le plus de temps chaque jour (environ 2h30, contre 1h45 pour les hommes).
Par ailleurs, la répartition des types de tâches domestiques demeure très genrée : quand les femmes sont cantonnées à la préparation de petits plats, au ménage, aux courses et aux soins des enfants, les hommes s’illustrent particulièrement dans le bricolage, le jardinage et le soin des animaux.
De fait, les hommes se voient parfois usurpés de leur rôle paternel : les familles monoparentales composées d'un père avec ses enfants sont largement sous-représentées et les enfants vivant dans une famille recomposée ne sont que 14 % à vivre avec leur père.