
Parmi les indicateurs employés par les économistes pour examiner l’économie d’un pays, on considère le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), l’évolution de la consommation des ménages, l’investissement des entreprises, le taux d’inflation, le taux de chômage, le solde de la balance commerciale, mais aussi la dette et le déficit public.
Le produit intérieur brut mesure le niveau de production économique d’un pays sur une période donnée.
À en juger par son taux de croissance, l’économie française semblait jusqu'en 2020 en bonne santé : hormis une récession en 2009 à la suite de la crise des subprimes, la France a toujours eu une évolution de son PIB positive et en hausse constante depuis 2013. Entre 2017 et 2018, la croissance nationale avoisinait les 2 %.
Ainsi, avec un PIB supérieur à 2,8 billions de dollars, la France se hissait en 7ème position des pays les plus riches du monde, devant l’Italie, le Brésil et le Canada.
La situation semble favorable aux consommateurs français : le taux d’inflation (qui permet de mesurer l’évolution des prix) de 1,1 % en 2019 est considéré comme faible, tandis que le pouvoir d’achat a augmenté de 1,2 % en 2018.
L’un des principaux handicaps de la France demeure le taux de chômage : il était de 8,5 % en 2019, dont 3,4 % de chômage de longue durée et presque 20 % parmi les jeunes. Même si chacun de ces chiffres est en baisse constante depuis 2016, il est le signe d’une véritable crise de l’emploi.
Par ailleurs, la situation actuelle révèle de réelles inégalités territoriales, avec des régions plus ou moins touchées par le chômage : si la Bretagne et les Pays de la Loire s’en sortent avec le taux de personnes à la recherche d’un emploi le plus faible du pays (moins de 7 %), les Hauts-de-France sont pour leur part particulièrement touchés, avec un taux de chômage de 10 %. Car la France, à la différence de son voisin allemand, est un pays très centralisé, non seulement par l’organisation du pouvoir politique et de ses institutions, mais aussi du point de vue économique. Dans ce contexte, l’Île-de-France (et particulièrement Paris) fait ainsi figure de cœur démographique, politique, économique et culturel du pays. À titre d’exemple, cette région rassemblait le plus grand nombre d’entreprises (2,4 millions en 2019) et caracolait en tête du classement du PIB par habitant.
Au-delà de ses frontières, la France tâche de cultiver ses échanges extérieurs, et tout particulièrement avec l’Allemagne, qui est son principal partenaire commercial, aussi bien à l’importation qu’à l’exportation.
Malgré cela, la balance commerciale française est, depuis plusieurs années, négative. Cette situation de déficit commercial signifie que la France importe plus qu’elle n’exporte.
Et il n’y a pas que son solde commercial qui est en déficit, mais aussi les comptes publics : les dépenses de l’État sont supérieures à ses revenus. Pour pallier cette situation, l’État français contracte des emprunts, ne faisant qu’accentuer sa dette publique qui avoisinait les 99 % du PIB en 2020.
Toutefois, la France a su réduire son déficit public au fil des années : s’il représentait d’environ 7 % du PIB en 2009 et 2010, il a baissé à -3 % en 2019, conformément aux normes européennes qui proscrivent un déficit supérieur à 3 %.
Néanmoins, et malgré ses atouts et ses progrès, la France n’a pas échappé et n’échappera vraisemblablement pas sur la durée à la crise économique induite par l’épidémie de coronavirus qui a frappé le monde depuis janvier 2020. En effet, les mesures strictes de confinement qui ont été mises en place par le gouvernement pour éviter aux services hospitaliers d’être dépassés par l’arrivée massive de malades ont induit un important ralentissement de l'activité économique du pays : les commerces et entreprises de l’hôtellerie-restauration ont dû fermer pendant deux mois, 11,3 millions de Français se sont retrouvés en situation de chômage partiel et environ un million d'emplois ont été détruits.
En outre, ce sont les secteurs phare de la France qui ont été le plus impactés par la crise, à savoir le tourisme, l’industrie du luxe et l’aérospatial.
De fait, la France, avec un PIB en chute de 5,3 % pour le premier trimestre de 2020, une récession évaluée entre 8 et 11 % sur l'année 2020, voire plus encore si une deuxième vague de COVID-19 se déclarait, devrait entrer dans une crise économique dont l'intensité n’a jamais été atteinte depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et qui pourrait nécessiter deux ans pour en sortir.
Le produit intérieur brut mesure le niveau de production économique d’un pays sur une période donnée.
À en juger par son taux de croissance, l’économie française semblait jusqu'en 2020 en bonne santé : hormis une récession en 2009 à la suite de la crise des subprimes, la France a toujours eu une évolution de son PIB positive et en hausse constante depuis 2013. Entre 2017 et 2018, la croissance nationale avoisinait les 2 %.
Ainsi, avec un PIB supérieur à 2,8 billions de dollars, la France se hissait en 7ème position des pays les plus riches du monde, devant l’Italie, le Brésil et le Canada.
La situation semble favorable aux consommateurs français : le taux d’inflation (qui permet de mesurer l’évolution des prix) de 1,1 % en 2019 est considéré comme faible, tandis que le pouvoir d’achat a augmenté de 1,2 % en 2018.
L’un des principaux handicaps de la France demeure le taux de chômage : il était de 8,5 % en 2019, dont 3,4 % de chômage de longue durée et presque 20 % parmi les jeunes. Même si chacun de ces chiffres est en baisse constante depuis 2016, il est le signe d’une véritable crise de l’emploi.
Par ailleurs, la situation actuelle révèle de réelles inégalités territoriales, avec des régions plus ou moins touchées par le chômage : si la Bretagne et les Pays de la Loire s’en sortent avec le taux de personnes à la recherche d’un emploi le plus faible du pays (moins de 7 %), les Hauts-de-France sont pour leur part particulièrement touchés, avec un taux de chômage de 10 %. Car la France, à la différence de son voisin allemand, est un pays très centralisé, non seulement par l’organisation du pouvoir politique et de ses institutions, mais aussi du point de vue économique. Dans ce contexte, l’Île-de-France (et particulièrement Paris) fait ainsi figure de cœur démographique, politique, économique et culturel du pays. À titre d’exemple, cette région rassemblait le plus grand nombre d’entreprises (2,4 millions en 2019) et caracolait en tête du classement du PIB par habitant.
Au-delà de ses frontières, la France tâche de cultiver ses échanges extérieurs, et tout particulièrement avec l’Allemagne, qui est son principal partenaire commercial, aussi bien à l’importation qu’à l’exportation.
Malgré cela, la balance commerciale française est, depuis plusieurs années, négative. Cette situation de déficit commercial signifie que la France importe plus qu’elle n’exporte.
Et il n’y a pas que son solde commercial qui est en déficit, mais aussi les comptes publics : les dépenses de l’État sont supérieures à ses revenus. Pour pallier cette situation, l’État français contracte des emprunts, ne faisant qu’accentuer sa dette publique qui avoisinait les 99 % du PIB en 2020.
Toutefois, la France a su réduire son déficit public au fil des années : s’il représentait d’environ 7 % du PIB en 2009 et 2010, il a baissé à -3 % en 2019, conformément aux normes européennes qui proscrivent un déficit supérieur à 3 %.
Néanmoins, et malgré ses atouts et ses progrès, la France n’a pas échappé et n’échappera vraisemblablement pas sur la durée à la crise économique induite par l’épidémie de coronavirus qui a frappé le monde depuis janvier 2020. En effet, les mesures strictes de confinement qui ont été mises en place par le gouvernement pour éviter aux services hospitaliers d’être dépassés par l’arrivée massive de malades ont induit un important ralentissement de l'activité économique du pays : les commerces et entreprises de l’hôtellerie-restauration ont dû fermer pendant deux mois, 11,3 millions de Français se sont retrouvés en situation de chômage partiel et environ un million d'emplois ont été détruits.
En outre, ce sont les secteurs phare de la France qui ont été le plus impactés par la crise, à savoir le tourisme, l’industrie du luxe et l’aérospatial.
De fait, la France, avec un PIB en chute de 5,3 % pour le premier trimestre de 2020, une récession évaluée entre 8 et 11 % sur l'année 2020, voire plus encore si une deuxième vague de COVID-19 se déclarait, devrait entrer dans une crise économique dont l'intensité n’a jamais été atteinte depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et qui pourrait nécessiter deux ans pour en sortir.