Ainsi, en 2019, les pouvoirs publics français ont au total encaissé 418,2 milliards d’euros, dont 14,4 milliards via des sources non fiscales (dividendes, amendes etc.) et près de 382 milliards par le biais des impôts et cotisations sociales.
Les deux types d’impôts rapportant le plus à l’État sont la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), qui touche les produits de consommation (il est payé par les consommateurs, collecté par les professionnels et reversé par ces derniers à l’État) et l’impôt sur le revenu.
Bien sûr, les impôts sont un sujet sensible qui suscite de nombreuses crispations. Entre la TVA sur les produits hygiéniques féminins ou encore l’impôt sur la fortune immobilière, ils sont souvent perçus comme excessifs ou injustes, voire parfois stigmatisants. En effet, l’impôt est majoritairement ressenti comme pesant le plus sur les classes moyennes.
Le système fiscal français est aussi considéré comme lourd, confus, difficile à calculer, voire trop diversifié. Il est vrai qu’entre la TVA, l’impôt sur le revenu, la contribution à l’audiovisuel public, la taxe d’habitation, la taxe sur la propriété, sans parler des différentes tranches d'imposition… Il y a de quoi en perdre son latin. Des défauts qui sont par ailleurs souvent cités par certains contribuables pour justifier l’optimisation fiscale, une pratique légale, bien que controversée et très mal perçue dans l’opinion publique.
Conscients des faiblesses de ce système, les pouvoirs publics tentent néanmoins de le moderniser de plus en plus. Ainsi, il est aujourd’hui possible de payer ses impôts en ligne et même sur application mobile. De plus, le prélèvement à la source a été mis en place le 1er janvier 2019. Il consiste à déduire l'impôt sur le revenu avant son versement : le montant de l’impôt est ainsi prélevé chaque mois sur le bulletin de paie.
Les Français sont globalement satisfaits (75 % d'opinions favorables) de ce nouveau fonctionnement et un tiers préfèrent ce système de prélèvement à l'ancien.