La création d’entreprise a le vent en poupe en France : depuis 2012, les nouvelles affaires ne cessent de se multiplier et sont passées de 83.000 à 182.000 en 2018. Même la tendance du micro-entreprenariat, qui avait du plomb dans l'aile entre 2015 et 2017, a repris de plus belle en 2018 avec plus de 308.000 créations d'auto-entreprises, son plus haut niveau depuis 2012. L’auto-entreprenariat fait en effet souvent figure de choix par défaut : 37 % des personnes ayant opté pour ce type de structure l’ont fait parce qu’elles ne trouvaient pas d’emplois correspondant à leurs compétences. Leurs revenus font d’ailleurs peu rêver : moins de 2.300 euros pour les hommes et 1.740 euros pour les femmes. On est loin des 4,2 millions d’euros moyens pour un chef de grande entreprise française.
Désormais, un type d’entreprise attire toute l’attention : les start-ups, ces entreprises jeunes et innovantes ayant un potentiel de développement et une croissance jugés importants. Leurs dirigeants sont jeunes, ont effectué cinq années d’études supérieures et sont concentrés en région parisienne.
Et contrairement aux idées reçues, 66 % des chefs d’entreprises estimaient qu’il était facile de monter sa propre start-up en France. Elles sont donc en plein essor : leur chiffre d’affaires ne cesse d’augmenter chaque année et a atteint 5,8 milliards d’euros en 2017, dont 1,85 milliard engrangés à l’international.
Par ailleurs, la quasi-totalité des emplois qu’ils pourvoient sont des contrats à durée indéterminés.
Néanmoins, seuls 10 % des jeunes diplômés souhaitent faire profiter les start-ups de leurs compétences. Car si la plupart d'entre eux aimeraient plutôt travailler au sein d’une entreprise de taille intermédiaire (ETI), nombreux sont ceux qui rêvent aussi d’intégrer une grande entreprise, LVMH et L’Oréal en tête.