L'utilisation d'Internet en France - Faits et chiffres
Ecosystème Internet en France
Lorsque les Français s’expriment sur les raisons pour lesquelles ils utilisent Internet, la recherche d’information, le contact avec les proches ainsi que le suivi de l’actualité sont les trois premières utilisations évoquées. Parmi les moteurs de recherche, Google, qui comptabilise près de 88 % des visites web en France, reste de loin le plus populaire. Le navigateur Chrome, quant à lui, totalise plus de 60 % de parts de marché parmi les navigateurs Internet en France, signant ainsi la domination des activités du conglomérat Alphabet sur l'écosystème Internet français.Concernant les supports pour accéder à Internet, le téléphone mobile, qui représente plus de la moitié du trafic Internet français en 2023, dépasse de presque 10 points le plus traditionnel accès par ordinateur : ce sont 53 millions de Français qui utilisaient Internet sur leur téléphone en 2023. En effet, plus pratique d’utilisation du fait de son caractère nomade, la navigation sur Internet est en tête des fonctionnalités mobiles les plus utilisées sur le marché français, suivie par les applications de messagerie.
Usages des particuliers et des entreprises
Les usages d’Internet sont devenus aussi vastes que les besoins des utilisateurs, ce qui a profondément modifié la façon de consommer et de communiquer de ces derniers. Le recours aux sites administratifs en ligne, les achats en ligne, le suivi de l’actualité sont quelques possibilités qui ont émergé avec le développement d’Internet. Les réseaux sociaux ne sont pas en reste : plus de 50 millions de Français utilisent les réseaux sociaux, et nombreux sont ceux qui y consacrent plusieurs heures par semaine. Cette consommation conséquente de contenus en ligne n’est toutefois pas sans susciter d’inquiétude, notamment auprès des plus jeunes. Le temps hebdomadaire passé sur Internet des mineurs en France varie entre 6 heures pour les jeunes enfants et 17 heures pour les adolescents, alors que l’exposition prolongée aux écrans est soupçonnée de retarder le développement cognitif.Face à l’évolution digitale des pratiques des Français, les entreprises se sont adaptées. En 2023, plus de 170.000 entreprises en France pratiquaient la vente en ligne de leurs biens et services, tandis que près de 36.000 avaient recours à la publicité payante. Avec les pratiques telles que l’emailing, le référencement sur les moteurs de recherche et la présence sur les réseaux sociaux, les recettes de la publicité digitale en France ont dépassé les 9 milliards d’euros en 2023. Concernant les réseaux sociaux, leur engouement est tel qu’il représente une opportunité marketing de taille. Celle-ci est saisie par les entreprises, en développant notamment de nouveaux outils afin de faciliter les ventes directement depuis leurs réseaux : en 2021, plus de 20% des internautes français déclaraient acheter en ligne directement depuis les plateformes sociales comme Facebook et Instagram.
Protection des données en ligne
Un tiers des Français ont déjà vécu au moins un acte de cybercriminalité. Face à la recrudescence de ces actes malveillants et aux colossaux coûts financiers qu’ils représentent, les Français sont de plus en plus vigilants quant à la protection de leurs données en ligne. Plus de 40 % des Français adultes ont déclaré être inquiets de l’utilisation de leurs données par les entreprises, tandis que le niveau de sensibilisation RGPD parmi les internautes français a augmenté de 20 à 47 % entre 2018 et 2022.Depuis la promulgation du règlement général sur la protection des données (RGPD) en mai 2018, l'amende la plus élevée infligée par la France a été imposée à Google LLC. en décembre 2021. La société a reçu une amende de 90 millions d'euros suite aux plaintes déposées contre les politiques de cookies sur les sites google.fr et youtube.com. En particulier, la CNIL, la commission nationale de l’informatique et des libertés française, n'hésite pas à infliger des amendes de plusieurs millions d’euros aux multinationales comme TikTok. TikTok a notamment été accusé en France de ne pas respecter l’obligation de laisser aux utilisateurs le choix d’accepter, ou non, les cookies.