Concernant le marché français, les meilleures ventes de champagne en grandes et moyennes surfaces cette même année, ont été réalisées par la marque Nicolas Feuillatte, pour près de quatre millions de cols vendus. Sans surprise, le champagne brut a accaparé presque 90 % des parts de ventes en valeur cette année-là, face aux modestes résultats du champagne rosé et du demi-sec, plus sucré que le brut. En effet, offrir une homogénéité dans les vins proposés, quelque soit le millésime, est une force. Se traduisant par des ventes pour plus de 900 millions d'euros, en regroupant les trois types de qualité de cet alcool, toujours en 2015, concernant ces types de circuit de distribution. Il faut dire que les ménages français lui réservaient une place à part dans leurs achats de vins effervescents, soit 30 % de ce segment.
Le vin de Champagne est lié à la fête, aux célébrations de victoire, dans le monde sportif par exemple, ou aux événements marquants de la vie humaine : obtention d'un diplôme, mariage, signature d'un contrat...Ce qui éclaire sur les motivations de consommation de ce breuvage, et le fait que près de 30 % des Français ont déclaré qu'il leur serait difficile de se passer d'en boire. Ceci s'explique aussi en terme économique, puisque le Dom Pérignon, l’un des vins les plus étonnants du paysage viticole français, est devenu un produit de luxe alimentaire « abordable ». En effet pour environ 100 euros, il est possible d’en acquérir.
En guise d'ouverture, retenons que la consommation régulière de vin en France en 2015 s'élevait encore à près de 30 % de la population totale. Il faut dire que le mode de consommation d'alcool a évolué, vers une dégustation à l'apéritif, plutôt qu'en partie intégrante des plaisirs de la table (seulement 10 % encore en 2016, en moyenne des repas semaine et week-ends rassemblés, chez une population dans la vingtaine). Ainsi la fréquence d'accompagner le repas par du vin a beaucoup diminué, depuis 1980 : moins d’un repas sur quatre, pris par les Français de 15 ans et plus, est accompagné de vin, alors que l'on dénombrait un repas sur deux comportant du vin, il y a 40 ans.