Si la filière vitivinicole française, en particulier la filière exportatrice, connaît actuellement quelques difficultés liées aux surtaxes américaines, elle affiche globalement une bonne santé économique sur les dernières années. Le secteur profite notamment de la hausse de la consommation de vin dans le monde et d'une bonne dynamique à l'export. En conséquence, la vigne française attire de plus en plus d'investisseurs et le prix du foncier est en hausse dans la plupart des appellations viticoles, comme le rapporte l'étude Agrifrance 2019. On observe cependant de grandes différences entre les régions et certains terroirs ont vu le prix des parcelles littéralement exploser. C'est le cas en Bourgogne, où la valeur des vignes a été multipliée par cinq, voir par dix, en l'espace d'une décennie.
D'après les dernières données publiées par l'Agreste, la valeur moyenne d'un hectare de vignes sous appellation "Bourgogne Grand Cru" en Côte d'Or dépassait les 6 millions d'euros l'année dernière. Ces prix astronomiques s'expliquent en partie par la rareté des terres couvertes par cette appellation viticole, l'ensemble du vignoble de Bourgogne étant par exemple quatre fois moins étendu que celui de Bordeaux. En deuxième position, on retrouve une subdivision du vignoble bordelais, l'appellation "Pauillac", où l'hectare de vigne se négocie en moyenne à plus de 2 millions d'euros. Globalement se sont les vignes de Bourgogne, Bordeaux et Champagne qui se vendent le plus cher en France. En dehors de ces régions, seules les vignes sous appellation "Côte Rotie" dans la vallée du Rhône dépassent la valeur moyenne du million d'euros à l'hectare.