Maxime Gautier
Research Lead covering the French market
Airbus - Faits et chiffres
Le marché mondial de l’aérospatiale représente plus de trois mille milliards de dollars, avec des pôles de développement clés aux États-Unis, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Parmi les principaux constructeurs, Airbus, véritable projet industriel pan-européen ayant réuni les plus grandes entreprises des transports du continent et plusieurs États européens depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En plein boom technologique du secteur de l’aérien avec notamment le lancement du Concorde, plusieurs entreprises françaises, allemandes, espagnoles et britanniques vont allier leurs compétences au tournant des années 1970 pour venir concurrencer Boeing, alors maitre des airs. Le groupe européen va progressivement via des jeux d’acquisition et de fusion, devenir le numéro un de l’aviation commerciale et l’un des principaux acteurs de l’aviation militaire et des lanceurs spatiaux, allant jusqu’à regrouper plus de 120.000 employés dans ses différents sites de production en 2022.
Le modèle qui a fait la réussite d’Airbus, le A320, reste toujours le modèle d’avion le plus vendu par la compagnie. En 2022, on comptait plus 500 livraisons d’avions de la famille A320, contre seulement 60 pour l’A350, deuxième modèle le plus livré cette année-là. Malgré ces belles réussites commerciales, un autre modèle d’avion a cependant plus de difficulté à trouver preneur : l’A380, ce gros-porteur long courrier à double pont lancé en grande pompe à partir de 2004 n’a malheureusement pas trouvé le succès commercial attendu. Entre 2004 et 2021, date de fin de sa production, seuls 250 A380 ont été livrés dans le monde, un faible résultat au regard des 2.000 livraisons prévues à l’horizon 2025 à sa sortie initiale des hangars de Toulouse. On remarque un certain regain d’intérêt pour ce gros-porteur puisque Lufthansa a annoncé remettre en activité certains de leurs A380 sur le marché pour 2023.
Parmi les clients d’Airbus, on trouve bien entendu les principales compagnies aériennes européennes, dont Air France-KLM et la Lufthansa, mais Airbus tirait la plupart de ses revenus en 2022 des commandes passées par des compagnies asiatiques, comme Air China ou la China Eastern Airlines.
Une évolution que ne suit pas la division Défense du groupe, qui souffre d’un montant des commandes en dent de scie depuis 2014. La branche Défense réunit quatre pays principaux : l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ; la France favorisant sa société française d’armement Dassault. Airbus Défense produit de nombreux appareils, dont des avions de combat comme l’Eurofighter Typhoon, des avions de transport et des drones militaires.
L’ESA travaille, en coopération avec Airbus, au développement de la sixième génération Ariane. Cette course à l’espace génère une part non négligeable des revenus du constructeur européen. En 2022, la division construction spatiale et défense représentait plus de 15% du chiffre d’affaires d’Airbus, une part supérieure à la division hélicoptère du groupe.
L’ensemble des ventes des différentes divisions portaient les revenus d’Airbus à près de 60 milliards d’euros en 2022, une hausse progressive depuis 2020 portée par un retour aux niveaux pré-Covid du trafic aérien. Cependant, cette reprise marque également le retour des émissions de CO2 liées à l’aviation. En 2022, l’avion était le troisième moyen de transport le plus polluant en émission de CO2 par kilomètre, derrière la voiture thermique et la moto thermique.
Airbus, un projet européen, une ambition internationale
Après les allers-retours de Britanniques dans la coopération transnationale, un noyau dur s’organise autour du quatuor Allemagne-France-Espagne-Royaume Uni, qui va rapidement rencontrer des succès commerciaux, notamment avec le lancement de l’A320 dans les années 1980, modèle moyen-courrier au fuselage étroit, concurrençant le Boeing 737. Dans cette course à la suprématie aérienne, Airbus va progressivement détrôner le géant américain, avec, dès le début des années 2000, des commandes nettes d’avions supérieures à Boeing presque chaque année entre 2003 et 2022.Le modèle qui a fait la réussite d’Airbus, le A320, reste toujours le modèle d’avion le plus vendu par la compagnie. En 2022, on comptait plus 500 livraisons d’avions de la famille A320, contre seulement 60 pour l’A350, deuxième modèle le plus livré cette année-là. Malgré ces belles réussites commerciales, un autre modèle d’avion a cependant plus de difficulté à trouver preneur : l’A380, ce gros-porteur long courrier à double pont lancé en grande pompe à partir de 2004 n’a malheureusement pas trouvé le succès commercial attendu. Entre 2004 et 2021, date de fin de sa production, seuls 250 A380 ont été livrés dans le monde, un faible résultat au regard des 2.000 livraisons prévues à l’horizon 2025 à sa sortie initiale des hangars de Toulouse. On remarque un certain regain d’intérêt pour ce gros-porteur puisque Lufthansa a annoncé remettre en activité certains de leurs A380 sur le marché pour 2023.
Parmi les clients d’Airbus, on trouve bien entendu les principales compagnies aériennes européennes, dont Air France-KLM et la Lufthansa, mais Airbus tirait la plupart de ses revenus en 2022 des commandes passées par des compagnies asiatiques, comme Air China ou la China Eastern Airlines.
L’aviation militaire
Deux pôles ont la charge du développement de l’aviation militaire dans le groupe Airbus : Airbus Defense et Airbus Helicopters. Comme pour le développement et la construction des avions commerciaux, les centres opérationnels de l’aviation sont situés dans plusieurs villes en Europe. On trouve Airbus Helicopters à Marignane, près de Marseille, mais également en Bavière et à Albacete en Espagne. Airbus Helicopters nait de la fusion d’une division de l’Aérospatiale française et du groupe allemand, Messerschmitt-Bölkow-Blohm, pour créer en 1992 Eurocopter avant d’être renommé Airbus Helicopter dans les années 2010. En 2022, la valeur du carnet de commande de la division hélicoptère d’Airbus s’élevait à plus de 20 milliards d’euros, soit le double par rapport à 2017.Une évolution que ne suit pas la division Défense du groupe, qui souffre d’un montant des commandes en dent de scie depuis 2014. La branche Défense réunit quatre pays principaux : l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ; la France favorisant sa société française d’armement Dassault. Airbus Défense produit de nombreux appareils, dont des avions de combat comme l’Eurofighter Typhoon, des avions de transport et des drones militaires.
Airbus et l’espace
Le programme spatial a démarré dès les années 1960, quand le gouvernement français lance le projet Diamant, devenant ainsi la troisième nation de l’Histoire à envoyer des satellites en orbite. Viendra ensuite le programme Arianne au sein de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), dont la responsabilité du développement reviendra à Airbus et à ses compagnies sœurs. Les lanceurs Ariane sont aujourd’hui parmi les plus utilisés pour envoyer des objets dans l’espace. Cependant, l’Europe et la France comptent aussi parmi les principaux pollueurs de l’espace avec plus de 500 parts des lanceurs flottant en orbite autour de la Terre.L’ESA travaille, en coopération avec Airbus, au développement de la sixième génération Ariane. Cette course à l’espace génère une part non négligeable des revenus du constructeur européen. En 2022, la division construction spatiale et défense représentait plus de 15% du chiffre d’affaires d’Airbus, une part supérieure à la division hélicoptère du groupe.
L’ensemble des ventes des différentes divisions portaient les revenus d’Airbus à près de 60 milliards d’euros en 2022, une hausse progressive depuis 2020 portée par un retour aux niveaux pré-Covid du trafic aérien. Cependant, cette reprise marque également le retour des émissions de CO2 liées à l’aviation. En 2022, l’avion était le troisième moyen de transport le plus polluant en émission de CO2 par kilomètre, derrière la voiture thermique et la moto thermique.
