Évolution de la proportion de bacheliers par génération en France 1851-2023
En 2023, en France, presque 80 % des personnes en âge d'obtenir le diplôme du Baccalauréat ont passé et réussi les épreuves. Cette part se rapporte à la totalité de la population en âge de passer le Baccalauréat et pas uniquement aux personnes qui ont passé les épreuves (taux de réussite). Il s'agit d'une part très importante de la population, alors qu'en 1950, seulement 5 % de ces personnes avaient obtenu le diplôme. De ce fait, la montée significative du nombre de diplômés du baccalauréat général a suscité des interrogations quant à son impact réel sur la réussite professionnelles des jeunes.
Le baccalauréat et la poursuite d’études en France
Le taux de réussite au baccalauréat général a explosé avec la réforme Blanquer. En effet, l’examen du baccalauréat a fait l’objet de nouvelles réformes ces dernières années. Depuis 2019, les élèves de filière générale doivent faire des choix de spécialités qui détermineront ainsi leur poursuite d’études. C'est durant l’année des épreuves que les lycéens s’inscrivent sur la plateforme Parcoursup pour formuler leurs vœux d’études supérieures. Ce sont avant tout les universités publiques qui accueillent le plus d’étudiants en France, avec en premier choix, les universités d’arts, lettres et langues. Le troisième cycle, traditionnellement recommandé, est aujourd'hui confronté à des défis d’employabilité en France.
Les enjeux modernes du système éducatif
Depuis la crise du COVID-19, l’éducation a rencontré à une série d’enjeux à l’échelle mondiale. La mise en place des cours et formations à distance a engendré un taux de décrochage scolaire conséquent pour la génération Z. Par manque d’intérêt, les élèves tendent à abandonner leurs études et se retrouvent donc sans diplôme. On observe que ce sont les non-diplômés qui sont le plus touchés par le chômage, d’où l’importance accordé aux études supérieures afin d’assurer une carrière professionnelle. Malgré tout, même après de longues études, une forte rémunération n’est pas automatiquement garantie. De plus, les défis du financement et de la non-mixité sociale dans les grandes écoles rendent l’accès à l’éducation encore plus difficile pour les étudiants défavorisés. En effet, les coûts élevés des études universitaires (que ce soit l’école, le loyer ou les courses…) et la prédominance des élèves de milieux aisés dans les grandes institutions renforcent les inégalités et limitent les opportunités pour les moins favorisés.