Avant toute chose, la question de la subsistance financière des étudiants se pose. Ils représentent en effet une population à risque en termes de pauvreté : 31,3 % des inactifs, dont les étudiants, vivent en effet sous le seuil de pauvreté, 30,3 % des étudiants déclarent avoir déjà rencontré des difficultés financières et 37 % ont peur d’y sombrer.
Certaines solutions existent toutefois pour les préserver de la précarité : en 2018, ils étaient plus de 730.000 à bénéficier d’une aide financière et sont soutenus par leur famille à hauteur de 486 euros par mois en moyenne. Mais elles ne suffisent et le recours à une activité professionnelle peut parfois s’imposer.
En France, un peu plus de la moitié des étudiants travaillent pendant l’été. Mais lorsqu’il s’agit de combiner études et emploi tout au long de l’année, la plupart des étudiants n’ont aucune activité rémunérée parallèle à leurs études.
Parmi les 46 % d’étudiants qui, eux, ont une activité rémunérée pendant l’année universitaire, ont majoritairement suivi un stage (30,2 %) ou ont occupé un job (36,2 %), le plus souvent pendant plus de six mois.
Si cette activité permet aux étudiants d’améliorer leur niveau de vie et d’acquérir de l’expérience professionnelle, elle est indispensable à la survie de 54,4 % des étudiants et est une source de stress pour un tiers d’entre eux, quand elle n’a pas d’impact négatif sur leurs résultats d’études.
Concernant le logement des étudiants, deux cas de figure se dessinent clairement, entre une majorité d’étudiants vivant chez leurs parents et une autre vivant seuls en location. Une situation qui évolue tout naturellement avec l’âge et dépend aussi du lieu de vie : les étudiants habitant en région parisienne et dans de petites communes ont plus tendance à cohabiter avec leurs parents, tandis que ceux installés à Paris vivent majoritaire en location, probablement car de nombreux étudiants parisiens n’en sont pas originaires et ont déménagé dans la capitale pour suivre leurs études.
D’autre part, la situation géographique a un autre impact sur la situation de logement des étudiants : le montant des loyers est plus élevé à Paris (en moyenne 637 euros par mois).
De manière générale, les étudiants français semblent prendre soin de leur santé : ils la qualifient de « bonne », ne se privent pas de consulter leur médecin généraliste ou leur dentiste, sont 64 % à faire du sport au moins une fois par semaine et dorment pendant la semaine entre six et huit heures par nuit.
Malgré le stress lié aux examens ou à leurs études en général, les étudiants français semblent gérer cette anxiété sans difficulté : ils sont peu nombreux à avoir recours à l’alcool, aux drogues ou aux anxiolytiques.
Entre emploi, indépendance et soin accordé à la santé, les étudiants français semblent bien éloignés de l’image d’insouciance et d’irresponsabilité liée à la jeunesse.