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Lorsque la Cour suprême américaine décide d’abroger l’arrêt Roe vs. Wade , l’arrêt de jurisprudence garantissant le droit à l’interruption volontaire de grossesse au niveau fédéral, c’est le monde entier qui retient son souffle. Modèle d’une société promouvant les droits individuels, cette abrogation est la conséquence directe de la nomination de juges profondément conservateurs par Donald Trump lors de son mandat. De nombreuses manifestations ont ébranlé le pays suite à cette décision, seuls 31% de la population américaine soutenant cette décision de la Cour suprême.Ces mouvements protestataires rappellent les manifestations en Pologne suite à la décision d’interdire l’IVG par le gouvernement d’extrême-droite d’Andrzej Duda en 2021. Ainsi, le droit à l'avortement est utilisé de façon différente selon la région du monde. Sa légalisation ou au contraire sa criminalisation varient fortement en fonction de la zone géographique et la perception de ce droit diffère considérablement selon le profil sociologique de l'individu interrogé.
Ce n’était cependant pas le type de pays qui enregistrait le plus d’IVG en 2019 : le taux d’IVG des pays avec des revenus moyens s’élevait à 4,4% contre 3,8% pour les pays avec des faibles revenus. Les pays avec des hauts revenus possédaient un taux d’IVG de 1,5%, avec seulement 3,4% de grossesses non-désirées.
Parmi les zones avec des pays en développement, c’est en Asie où les adolescentes avaient le plus souvent recours à une interruption volontaire de grossesse, à hauteur de 2,471 millions d’avortements en 2019.
Par ailleurs, ces chiffres s’inscrivent dans la tendance observée entre 1990 et 2019. Si le nombre de grossesses non désirées n’a fait que décroître, se stabilisant à 6,4% de l'ensemble des grossesses sur la période s’étendant de 2015 à 2019. Sur cette même période, le taux d’avortement était de 3,9%, soit presque identique que le taux de recours à l’IVG dans les années 1990, où ce dernier s’élevait à 4%.
En 2021, 71% des personnes interrogées dans un large panel de pays étaient favorables à la légalisation de l’avortement. Ce taux est resté relativement stable entre 2014 et 2021.
Le pays où la population était le plus favorable était la Suède avec 88% de sa population en faveur de la mesure. Les Néerlandais étaient également très nombreux à être pour, à hauteur de 85% de la population du pays. Les Français et les Allemands suivaient ensuite avec 81% de leur population souhaitant que l’avortement soit légal. A contrario, seuls 70% de la population malaisienne étaient contre la légalisation de l’avortement en 2021. Les pays d’Amérique latine étaient également les moins enclins à légaliser l’interruption volontaire de grossesse, avec seulement 53% des Péruviens se considérant pour ou encore 59% des Mexicains. La Turquie faisait elle aussi parti des plus réticentes avec 44% de sa population défavorable à la légalisation de cet acte médical.
Par ailleurs, l’interruption volontaire de grossesse est devenue légal en 2020 en Argentine mais la dépénalisation de cet acte était vu négativement par la plus grosse partie de la population, à hauteur de 48% (contre 41% pour et 10% ne se prononçant pas).
La différence du genre se ressent quant à la perception du droit à l'avortement: 50% des femmes déclaraient être en faveur d'un droit à l'avortement total contre seulement 43% des hommes.
Allant à l’encontre des idées reçues, ce sont les personnes âgées qui se montraient le plus en faveur du droit à l’avortement, avec 51% des 50 - 74 ans pour un droit à l'IVG total, contre 44% pour les autres classes d'âge.
50% des individus interrogés possédant un niveau d’études élevé était en faveur de l’IVG, quel que soit sa raison, tandis qu’ils n’étaient que 44% parmi les individus avec un niveau d’études faible ou moyen.
Finalement, le lien qu’entretiennent les individus avec la religion influe sur le rapport à l’IVG. Dans un sondage réalisé au Danemark, 93% des répondants ne possédant pas de religion étaient en faveur du droit à l’avortement, contre 80% des catholiques pratiquants.
Un droit à l’IVG différemment utilisé selon l’aire géographique
On pourrait penser que plus le nombre de grossesses non désirées est important, plus le nombre d’interruption volontaire de grossesse l’est aussi. Or, c’est dans les pays à faibles revenus où le taux de grossesses indésirées est le plus élevé, avec 93 grossesses non souhaitées sur 1000 grossesses au total. Ce phénomène est lié à la non-prévalence de la contraception dans ces zones.Ce n’était cependant pas le type de pays qui enregistrait le plus d’IVG en 2019 : le taux d’IVG des pays avec des revenus moyens s’élevait à 4,4% contre 3,8% pour les pays avec des faibles revenus. Les pays avec des hauts revenus possédaient un taux d’IVG de 1,5%, avec seulement 3,4% de grossesses non-désirées.
Parmi les zones avec des pays en développement, c’est en Asie où les adolescentes avaient le plus souvent recours à une interruption volontaire de grossesse, à hauteur de 2,471 millions d’avortements en 2019.
Par ailleurs, ces chiffres s’inscrivent dans la tendance observée entre 1990 et 2019. Si le nombre de grossesses non désirées n’a fait que décroître, se stabilisant à 6,4% de l'ensemble des grossesses sur la période s’étendant de 2015 à 2019. Sur cette même période, le taux d’avortement était de 3,9%, soit presque identique que le taux de recours à l’IVG dans les années 1990, où ce dernier s’élevait à 4%.
Des opinions vis-à-vis de la légalisation de l’avortement très différentes selon le pays
En 2021, 71% des personnes interrogées dans un large panel de pays étaient favorables à la légalisation de l’avortement. Ce taux est resté relativement stable entre 2014 et 2021.
Le pays où la population était le plus favorable était la Suède avec 88% de sa population en faveur de la mesure. Les Néerlandais étaient également très nombreux à être pour, à hauteur de 85% de la population du pays. Les Français et les Allemands suivaient ensuite avec 81% de leur population souhaitant que l’avortement soit légal. A contrario, seuls 70% de la population malaisienne étaient contre la légalisation de l’avortement en 2021. Les pays d’Amérique latine étaient également les moins enclins à légaliser l’interruption volontaire de grossesse, avec seulement 53% des Péruviens se considérant pour ou encore 59% des Mexicains. La Turquie faisait elle aussi parti des plus réticentes avec 44% de sa population défavorable à la légalisation de cet acte médical.
Par ailleurs, l’interruption volontaire de grossesse est devenue légal en 2020 en Argentine mais la dépénalisation de cet acte était vu négativement par la plus grosse partie de la population, à hauteur de 48% (contre 41% pour et 10% ne se prononçant pas).
Une perception de l’IVG différente selon le genre, l’âge ou encore le degré d’éducation de l’individu
La différence du genre se ressent quant à la perception du droit à l'avortement: 50% des femmes déclaraient être en faveur d'un droit à l'avortement total contre seulement 43% des hommes.
Allant à l’encontre des idées reçues, ce sont les personnes âgées qui se montraient le plus en faveur du droit à l’avortement, avec 51% des 50 - 74 ans pour un droit à l'IVG total, contre 44% pour les autres classes d'âge.
50% des individus interrogés possédant un niveau d’études élevé était en faveur de l’IVG, quel que soit sa raison, tandis qu’ils n’étaient que 44% parmi les individus avec un niveau d’études faible ou moyen.
Finalement, le lien qu’entretiennent les individus avec la religion influe sur le rapport à l’IVG. Dans un sondage réalisé au Danemark, 93% des répondants ne possédant pas de religion étaient en faveur du droit à l’avortement, contre 80% des catholiques pratiquants.