Nombre de pays selon la loi en vigueur sur l'IVG 2022
L'IVG restait totalement prohibée dans 26 pays du monde, qui englobait 5% de la population féminine totale, et cela même au dépend de la vie de la mère.
Le droit à l’IVG, un accès inégal selon les régions du monde
En Europe, 95% de la population féminine en âge de procréer réside dans un pays où l’accès à l’avortement se fait simplement sur demande de la femme enceinte. Seuls Malte et la Pologne possédaient encore des législations très dures vis-à-vis de cet acte médical en 2022.Cet acte est légal et donc de plus en plus répandu sur le continent sans y constater une forte augmentation des avortements, par exemple, de 1990 à 2020, le nombre d’IVG est passé de 208.325 à 222.025 en France.
A contrario, ce sont majoritairement dans les pays de l’hémisphère sud que les lois régissant l’IVG se durcissent. Parmi les 65 pays où il est très difficile, voire impossible pour 26 d’entre eux, d’avorter, la plupart se situent en Afrique, en Asie du Sud-Est ou en Amérique latine. Ils comptabilisent 450 millions de femmes en âge de procréer, soit 27% de l’ensemble de la population féminine.
Par ailleurs, si ce sont les femmes des pays à faibles revenus qui tombaient le plus souvent enceintes, ce sont celles des pays à moyens revenus qui avortaient le plus en 2019.
Une conception de l’IVG différente selon la région du monde
En 2021, la légalisation de l'avortement était vue de façon positive par 71% de la population mondiale. Ce chiffre restait cependant une moyenne des résultats provenant d’un large panel de pays. Il y a donc de fortes différences d'appréciations entre les pays sur le droit à l'avortement. Ainsi, le pays le plus favorable était la Suède, où 88% de la population se prononçait en faveur. Les Néerlandais y étaient également très favorables, avec 85% de sa population. Suivaient les Français et les Allemands, où 81% de la population était favorable au droit à l'avortement.En Malaisie, en revanche, 70% de la population étaient opposés à la légalisation de l'avortement en 2021. Les pays d'Amérique latine étaient également les moins enclins à légaliser l'avortement, seuls 53% des Péruviens et 59% des Mexicains y étant favorables. En Turquie, 44% de la population s'est prononcée contre la légalisation de l'avortement.
En Amérique latine où l'accès à l'avortement a connu des remous dernièrement, la conception du droit à l'avortement diffère également. Ainsi, si l'IVG est devenue légale en 2020 en Argentine, la dépénalisation de cet acte était vu négativement par la plus grosse partie de la population, à hauteur de 48% (contre 41% pour et 10% ne se prononçant pas).