Les Français, l'immobilier durable et les rénovations énergétiques - Faits et chiffres
De nouvelles mesures adoptées par l'État français pour lutter contre les GES
En effet, parmi les objectifs de l'État en ce qui concerne le logement se trouvent l'interdiction de mettre son logement à la location s'il appartient à une classe énergétique F ou G à partir du 1er janvier 2028, ou l'élimination des logements très énergivores, aussi appelés « passoires thermiques », pour 2030. Pour ce faire, entre 2021 et 2022, le gouvernement va investir 6,7 milliards d'euros pour effectuer des travaux de rénovation énergétique dans les logements privés, publics et sociaux, ainsi que dans les Très Petites Entreprises (TPE) et Petites et Moyennes Entreprises (PME).La loi Climat et Résilience du 22 août 2021, s'appuyant sur les nouveaux diagnostics de performance énergétique (DPE) du 1er juillet 2021 (étiquette énergie et étiquette climat), met à jour la définition d'un logement dit « décent ». Ces logements étant définis jusqu'alors en tant que des logements ayant une consommation inférieure à 450 kWh/m2/an en France métropolitaine, c'est-à-dire appartenant aux classes énergétiques entre A et F. Ainsi, avec cette nouvelle loi, les exigences de décence du logement pour la métropole vont changer dans les années à venir, ces exigences vont être ajustées au fur et à mesure : à compter du 1er janvier 2028 seulement les logements entre les classes A et E seront considérés « décents », et à partir du 1er janvier 2034 uniquement les logements entre les classes A et D seront considérés comme tels. Par ailleurs, dans les territoires d'Outre-Mer ces changements vont se produire un peu plus tard par rapport à la métropole.
Ces modifications concernent surtout le parc privé locatif, où 39 % des logements étaient des passoires thermiques en 2021, et 9 % appartenaient à la classe d'énergie E sur la même période. Ainsi, près de la moitié de ces logements ne pourront pas être loués en 2034 si des travaux de rénovation énergétique ne sont pas entamés avant. En outre, diverses obligations vont être imposées pour les propriétaires-bailleurs qui louent leurs logements classés actuellement entre E et G telles que l'interdiction d'augmenter le loyer ou de renouveler un bail.
Les travaux de rénovation énergétique et les énergies renouvelables en France
Les Français, très conscients de ces mesures ainsi que de l'impact sur l'environnement et le climat des émissions de GES élevées mais aussi de la réduction que cela représenterait sur leurs factures d'énergie, sont pour l'habitat collectif et la rénovation des anciens logements énergivores. Par ailleurs, près de la moitié considéraient qu'il était nécessaire de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur bien immobilier en 2021. Ainsi, en septembre 2021, le budget accordé pour effectuer ces travaux s'élevait à environ 2.250 euros.Assez souvent, ces travaux de rénovation énergétique amènent les Français à choisir des installations utilisant des énergies renouvelables (EnR). Effectivement, environ 22 % des Français en 2020 avaient le projet d'investir dans une ou plusieurs EnR pour leur logement. Parmi les avantages que procurent les EnR installées à domicile les Français citaient le plus en 2021 l'indépendance énergétique, le confort du logement ou le respect de l'environnement, étant donné qu'elles émettent moins de CO2 que les énergies traditionnelles. Ainsi, il n'est pas étonnant de constater que la majorité des Français accordent leur confiance aux EnR, l'énergie solaire thermique étant la source d'énergie préférée des Français, suivie de la pompe à chaleur (PAC) et de l'énergie photovoltaïque.
Un monde plus vert est en effet possible. Ainsi, parier sur les EnR ainsi que sur des matériaux de construction et d'aménagement écologiques s'avèrent des mesures importantes à considérer de nos jours. Construire et rénover des logements plus durables afin de réduire l'empreinte carbone de nos cocons signifie songer à combattre le réchauffement de notre planète et, par conséquent, à notre avenir.