Sheelah Delestre
Researcher French Market & global topics
Le marché des confiseries - Faits et chiffres
20 millions de Français consomment régulièrement des confiseries, soit près de 30% de la population. Les premiers bonbons dateraient de 600 ans avant notre ère lorsque les Perses, découvrant que le « roseau » donne du « miel » sans nécessiter le recours aux abeilles, commencèrent à en faire une friandise. Mais la production industrielle de sucreries ne datera que du XIXème siècle. Les confiseries existaient déjà avant chez les pâtissiers et les confiseurs, mais elles étaient alors un produit de luxe. Seuls les plus fortunés pouvaient s’en offrir. Aujourd’hui, le marché de la confiserie est l’un des segments les plus rémunérateurs de l’industrie agroalimentaire, avec un chiffre d’affaires de plus d’1,4 milliard d’euros en 2022.
Malgré l’existence de nombreuses spécialités de confiseries dans toutes les régions de France, à l’instar du calisson d’Aix en Provence ou du caramel au beurre salé, ce sont de grands groupes industriels, le plus souvent étrangers, qui dominent sur le marché français, en particulier la marque allemande Haribo.
Au niveau des marques, Haribo arrive loin devant d’autres marques populaires en France, comme Ricola, Tic Tac, Carambar ou encore Hollywood pour les chewing-gums. En effet, en 2021, Haribo dénombrait plus de 14 millions de consommateurs en France, contre seulement six millions pour Carambar et cinq millions pour Tic Tac et Chupa Chups.
Parmi toutes les confiseries, chocolat compris, les Français apprécient particulièrement les tablettes de chocolat, les confiseries de chocolat ainsi que les bonbons et sucettes. A elles trois, ces catégories correspondent à un chiffre d’affaires annuel de plus de 3,2 milliards d’euros. Si l’on exclut le chocolat, ce sont les bonbons et sucettes qui dominent, suivis des chewing-gums.
Les confiseries sont consommées par les Français tout au long de l’année, mais elles sont souvent synonymes de fêtes et d’événements spéciaux. Outre les anniversaires, les Français achètent de grandes quantités de bonbons pour Halloween, et plutôt des confiseries chocolatées pour les fêtes de fin d’année et pour Pâques. En 2022, les ventes de chocolats de Noël ont atteint 695 millions d’euros. Au total, un Français moyen consomme plus de huit kilogrammes de produits chocolatés par an.
Si le chiffre d’affaires du marché du chocolat a légèrement baissé en 2022 par rapport aux années précédentes, cela a profité au marché de la confiserie, qui pour sa part, a vu son chiffre d’affaires atteindre un nouveau record en 2022. Il semblerait que la raison de ce changement de comportement de consommation soit principalement l’inflation qui a touché ce secteur. En effet, en avril 2023, les prix du sucre, des confitures, du chocolat, de la confiserie et du miel ont augmenté de plus de 20% par rapport à l’année 2015. Les Français se seraient ainsi reportés sur les confiseries, qui restent moins couteuses que le chocolat.
Il semblerait qu’il y ait une prise de conscience des Français sur ces sujets, puisque les fabricants de confiseries proposent de plus en plus de produits contenant moins d’addictifs ou moins de sucre. De nombreux industriels ont notamment supprimé la gélatine de porc de leurs bonbons, pour satisfaire une clientèle juive et musulmane, mais aussi de plus en plus végétarienne./.
Malgré l’existence de nombreuses spécialités de confiseries dans toutes les régions de France, à l’instar du calisson d’Aix en Provence ou du caramel au beurre salé, ce sont de grands groupes industriels, le plus souvent étrangers, qui dominent sur le marché français, en particulier la marque allemande Haribo.
Le marché des confiseries : production et commerce
Parmi les principaux producteurs de confiseries du monde, on trouve Mars Inc., célèbre pour ses barres chocolatées du même nom, le groupe Mondelez International, l’italien Ferrero, l’allemand Haribo, mais aussi les entreprises suisses Nestlé et Lindt. En revanche, aucune entreprise française ne figure parmi eux. Cela se retranscrit dans la balance commerciale de la France dans le secteur des confiseries. Alors que le pays a importé près de 488 millions d’euros de confiseries en 2022, principalement d’Espagne, de Belgique, d’Allemagne, de Grèce et des Pays-Bas, il n’en a exporté que 209 millions d’euros la même année et ce surtout en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Italie. Les producteurs français de chocolat et de confiserie sont davantage des petites entreprises, dont on dénombrait 1.360 en 2020.Au niveau des marques, Haribo arrive loin devant d’autres marques populaires en France, comme Ricola, Tic Tac, Carambar ou encore Hollywood pour les chewing-gums. En effet, en 2021, Haribo dénombrait plus de 14 millions de consommateurs en France, contre seulement six millions pour Carambar et cinq millions pour Tic Tac et Chupa Chups.
Les Français friands de confiseries et de chocolat
Les Français sont nombreux à apprécier les confiseries. Parmi les sucreries les plus consommées, on trouve les bonbons gélifiés, les pastilles aux fruits et les caramels, qui comptent chacun plus de sept millions de consommateurs annuels. Les bonbons gélifiés sont aussi le type de bonbon le plus produit et le plus vendu en France, avec 58 milliers de tonnes produites en 2021 et près de 42 milliers de tonnes vendues en grandes et moyennes surfaces la même année.Parmi toutes les confiseries, chocolat compris, les Français apprécient particulièrement les tablettes de chocolat, les confiseries de chocolat ainsi que les bonbons et sucettes. A elles trois, ces catégories correspondent à un chiffre d’affaires annuel de plus de 3,2 milliards d’euros. Si l’on exclut le chocolat, ce sont les bonbons et sucettes qui dominent, suivis des chewing-gums.
Les confiseries sont consommées par les Français tout au long de l’année, mais elles sont souvent synonymes de fêtes et d’événements spéciaux. Outre les anniversaires, les Français achètent de grandes quantités de bonbons pour Halloween, et plutôt des confiseries chocolatées pour les fêtes de fin d’année et pour Pâques. En 2022, les ventes de chocolats de Noël ont atteint 695 millions d’euros. Au total, un Français moyen consomme plus de huit kilogrammes de produits chocolatés par an.
Si le chiffre d’affaires du marché du chocolat a légèrement baissé en 2022 par rapport aux années précédentes, cela a profité au marché de la confiserie, qui pour sa part, a vu son chiffre d’affaires atteindre un nouveau record en 2022. Il semblerait que la raison de ce changement de comportement de consommation soit principalement l’inflation qui a touché ce secteur. En effet, en avril 2023, les prix du sucre, des confitures, du chocolat, de la confiserie et du miel ont augmenté de plus de 20% par rapport à l’année 2015. Les Français se seraient ainsi reportés sur les confiseries, qui restent moins couteuses que le chocolat.
Des bonbons meilleurs pour la santé ?
Le principal critère qu’ont les Français lors de l’achat de bonbons est le goût, mais, de plus en plus, d’autres éléments gagnent en importance, notamment la naturalité du produit. En effet, les bonbons sont composés principalement de sucre, qui n’est pas bon pour la santé. Le sucre provoque des problèmes dentaires comme des caries, peut donner lieu à des addictions au sucre et nourrit les cellules cancéreuses. Il favorise aussi l’obésité et le diabète, duquel souffrent de plus en plus de Français. Les additifs colorants rajoutés par les fabricants de friandises alourdissent encore les dégâts. Les additifs contenus dans les sodas et les sucreries sont notamment soupçonnés de favoriser l’hyperactivité chez certains enfants. La diététicienne Stéphanie Drieu incite donc à privilégier les produits qui bénéficient d’une liste d’ingrédients courte et compréhensive, comme certaines tablettes de chocolat par exemple.Il semblerait qu’il y ait une prise de conscience des Français sur ces sujets, puisque les fabricants de confiseries proposent de plus en plus de produits contenant moins d’addictifs ou moins de sucre. De nombreux industriels ont notamment supprimé la gélatine de porc de leurs bonbons, pour satisfaire une clientèle juive et musulmane, mais aussi de plus en plus végétarienne./.
