L'Afghanistan a été pendant longtemps le premier producteur d'opium utilisé pour fabriquer l'héroïne distribuée en Europe. Mais avec le retour au pouvoir des talibans en avril 2022, les nouveaux dirigeants afghans ont instauré une interdiction stricte de la culture du pavot, réduisant non seulement l'approvisionnement en substances illicites telles que l'héroïne, mais aussi celui en opioïdes délivrés sur ordonnance médicale. En conséquence de cette prohibition, la production potentielle d'opium du pays a chuté de 95 % entre 2022 et 2023, pour tomber à 333 tonnes, comme le révèlent les données du Rapport mondial sur les drogues 2024 de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Comme le montre notre graphique basé sur les données de l'ONUDC, cette situation a fait passer le Myanmar (Birmanie) au premier rang des pays producteurs d'opium en 2023. Le pays d'Asie du Sud-Est, qui est actuellement en proie à une guerre civile, a doublé ses capacités potentielles de production par rapport à la moyenne mesurée de 2017 à 2021, ces dernières ayant notamment passé le cap des 1 000 tonnes l'an dernier.