, contre 425 mille logements disponibles en 2022. Le secteur de la location immobilière est en difficulté depuis quelques mois, comme le montrent les indicateurs de tension immobilière des grandes villes françaises, qui sont
. Parmi les diverses raisons de cette crise : l’explosion des
Bien qu’étant majoritairement un pays de propriétaires, la France a la part de
locataires immobiliers parmi la plus élevée d’Europe. Aujourd’hui, le prix moyen de la location d’un appartement en France est de
15 euros par mètre carré. Le prix va à la hausse dans la plupart des villes, comme à Marseille où il a
augmenté de 11% entre 2022 et 2023. La location d’un logement concerne en majorité des personnes avec un
revenu limité, telles que les étudiants ou les jeunes actifs.
Une inégalité dans l’accessibilité aux logements
Le prix d’une location dépend fortement de l’agglomération. Louer un appartement à Paris coute en moyenne
deux fois plus cher que louer un appartement à Rennes. Même chose pour les
loyers des étudiants. Alors qu’en moyenne un étudiant paye 477 euros à Grenoble en 2023, en métropole lyonnaise, les étudiants ont des loyers de près de 670 euros par mois. Cette disparité des prix reflète la forte demande pour des logements situés dans des zones économiquement dynamiques. Cependant, depuis plusieurs mois, cette demande se multiplie, sans que l’offre parvienne à suivre. En plus des raisons citées en introduction, la récente interdiction de louer des logements classés G ou F risque de diminuer une nouvelle fois l’offre. Ces passoires thermiques représentent en effet
15% du parc immobilier français.
L'État français a mis en place en 2014 deux lois afin de protéger les intérêts des propriétaires et des locataires. La loi Pinel qui offre des avantages fiscaux pour les propriétaires des logements neufs qui mettent en location leur logement, ainsi que la loi Alur qui régule les loyers dans les grandes agglomérations et limite les frais des agences immobilières. Le logement représentant, en effet, près de la moitié, voire plus,
du budget mensuel des Français.
D'ailleurs, la loi Alur impose également les conditions minimales pour qu'une location puisse être considérée comme meublée et un dépôt de garantie de deux mois de loyer maximum hors charges. Parmi ces conditions se trouve l'ameublement minimal que doit inclure le logement : une table et des chaises, des étagères, une literie, etc. Si le logement ne remplit pas ces conditions, il ne peut pas être qualifié de meublé. Ce type de logement, qui est le préféré des jeunes actifs et des étudiants, permet aux propriétaires d'augmenter légèrement le loyer.
Les logements sociaux
Une autre mesure de l’État pour faciliter l’accès aux logements est la mise à disposition de
logements sociaux. Les logements sociaux ou HLM sont des logements construits avec l’aide de l’État, qui doivent répondre à des règles de construction, mais aussi de gestion et d’attribution. En France,
le parc locatif social est très développé dans la majorité des régions, avec une
concentration particulièrement forte en Île-de-France. Ces logements sont plus accessibles grâce à des loyers règlementés. Ils sont ainsi en moyenne deux fois moins chers que les logements du parc privé. Les logements locatifs sociaux représentent
un peu plus d’un tiers des logements construits ces dernières années. Ces logements sont plus souvent à destination de familles, avec plus de la moitié des logements mis en service après 2017 qui comprenaient
trois pièces ou plus.
Les sites d’offres locatives
Malgré le succès des plateformes de recherche de logement en ligne, les agences immobilières et les agents immobiliers sont encore privilégiés à
70% par les Français dans leur recherche immobilière. Mais les plateformes en ligne telles que SeLoger ou Leboncoin offrent une alternative pratique et souvent moins couteuse aux services des agences traditionnelles. De plus, la location immobilière évolue vers des offres de locations de courte durée, qui ont principalement pour cible des touristes ou des professionnels en déplacement. Cette transition a pu en grande partie s’effectuer grâce à l’arrivée des
Airbnb qui permettent de passer une nuit dans une ville
sans forcément passer par un hôtel. Cet hébergement touristique entraîne cependant des conséquences sur les loyers qui deviennent de plus en plus chers à mesure que la
demande des meublés de tourisme augmente. Pour pallier ce phénomène, en 2024, l’Assemblée nationale a voulu faire adopter un texte permettant de mieux réguler ce marché. La proposition de loi, telle qu'amendée au Sénat, prévoit d'abaisser l'abattement fiscal à 50% pour les meublés classés.
L’immobilier d’entreprise face au télétravail
La pandémie de Covid-19 a profondément transformé la manière dont les professionnels perçoivent et utilisent les bureaux. Se rendre au bureau n’est plus nécessaire pour travailler. En France,
30 % des personnes interrogées travaillent en moyenne un jour ou plus par semaine à distance. Depuis 2019, les
investissements en immobilier d’entreprise en France ont fortement diminué, passant de 42,3 milliards d’euros à 14,8 milliards d’euros en 2023. Cette tendance a entrainé une réflexion sur la nécessité d’être propriétaire de grands bureaux, alors que les entreprises s’adaptent à des modèles de travail plus flexibles et économiques.
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