Distribution des « anti-masques » selon l'orientation politique en France 2020
La généralisation du port du masque
Si les épidémiologistes se refusent encore à parler de seconde vague de coronavirus, les chiffres sont incontestables : le nombre de nouveaux cas est en hausse depuis le mois d'août en Europe. Avec un taux de positivité à la Covid-19 supérieur à 4 %, la France fait partie des pays européens les plus touchés par ce phénomène.Écartant la mise en place un deuxième confinement et en l'absence de vaccin efficace contre la maladie, le gouvernement français ainsi que plusieurs villes de France ont décidé de rendre le port du masque de protection obligatoire dans les lieux publics clos et parfois aussi en extérieur.
L'usage du masque dans les lieux publics n'est pourtant pas nouveau : il s'est généralisé au fil des mois jusqu'à atteindre un taux d'usage supérieur à 80 %.
Une utilité contestée sur fond de défiance générale
Si les « anti-masques » sont plutôt minoritaires au sein de la population française et moins visibles que dans d'autres pays comme les États-Unis ou encore l'Allemagne, ils sont néanmoins bien présents. Selon eux, non seulement le port d'un masque obligatoire atteint à leurs libertés individuelles, mais ils contestent l'efficacité même de ce dispositif et ce, malgré les discours officiels des experts expliquant l'intérêt d'un port de masque généralisé.Le positionnement anti-masque en France n'a pas émergé seul, il s'est au contraire développé à la faveur de biais divers. D'abord, et alors qu'un climat de défiance à l'égard des institutions politiques ne cesse de croître, le discours des pouvoirs publics contradictoire qui arguait au printemps 2020 que l'usage du masque n'était pas souhaitable à l'échelle de la population générale avant de se raviser a pu en dérouter certains.
Cette méfiance s'étend aussi à l'univers médical, et particulièrement au secteur pharmaceutique, soupçonné d'être impliqué dans plusieurs théories complotistes. Ainsi, et poussée par l'influence grandissante des fake news, une partie de la population française soupçonne les laboratoires d'avoir intentionnellement mis au point le nouveau coronavirus Sars-Cov-2.