Les Français et les médicaments - Faits et chiffres
“Rupture de stock” : cette pancarte désormais fréquente dans les pharmacies européennes révèle la crise sanitaire actuelle, conséquence de notre dépendance excessive à de nombreuses molécules actives fabriquées en Inde et en Chine.
Par exemple, pour les asthmatiques, cette situation devient critique. Les pharmacies françaises connaissent actuellement une rupture de stock de Ventoline, contraignant ainsi les patients à franchir les frontières des pays voisins pour poursuivre leur traitement. Parmi les médicaments susceptibles de manquer en pharmacie, se trouvent des traitements courants tels que le paracétamol, l’amoxicililine, ou l’ozempic pour les diabétiques. En France, le diabète et l’asthme demeurent parmi les maladies chroniques les plus fréquentes et font de cette crise une problématique majeure. Dans l’ensemble des pays européens, la pénurie de médicaments persiste et se détériore. Ce sont principalement les traitements cardio-vasculaires, du système respiratoire et nerveux, anti-infectieux qui sont touchés.
La France détient un rôle capital dans la production pharmaceutique, avec des laboratoires renommés telles que Sanofi et Servier qui contribuent à l’industrie du pays. Cependant, la fabrication de médicaments ne suit pas le rythme. En 2023, on compte 4.925 médicaments signalés pour cause de rupture de stock ou de tension d’approvisionnement à l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé en France (ANSM), soit 30 % de plus qu’en 2022. Cette situation inquiète de plus en plus les patients, remettant en question le système de santé public du pays. Certains sont obligés d’interrompre leur traitement ou bien de se tourner vers des médecines alternatives.
Avec ou sans ordonnance, l’accès à la médication s’est amplifié au fil du temps. Plus de 40 % des Français consomment des médicaments au quotidien. Ce sont surtout les séniors et celles atteintes de maladies graves qui en consomment le plus, jusqu’à plusieurs fois par jour. L’antibiotique est le médicament qui connaît le plus de succès en France : en effet, les Français demeure parmi les plus gros consommateurs d’antibiotiques d’Europe.
La médecine a transformé le cours de la vie humaine, permettant de soigner les maladies et de prolonger l’espérance de vie. Cependant, le vieillissement de la population des pays riches met une forte pression sur la demande. Les plus de 60 ans en France représentent 25% de la population, pour plus de moitié de la consommation totale des médicaments.
Si les symptômes sont bénins, inutile de consulter un médecin : c’est ce qu’estiment près de 80 % des Français qui achètent des médicaments sans ordonnance. On parle alors d’automédication ou de médication officinale (si le médicament a été conseillé par le pharmacien). Cependant, les médicaments non-prescrits ne sont pas remboursés par l'Assurance maladie (quelques-uns peuvent quand-même être remboursés par la mutuelle ou l'assurance complémentaire de santé, selon le contrat).
En 2024, les consultations chez les généralistes bénéficient d'un remboursement conséquent de 70 %, et les soins dentaires simples ne sont remboursés qu'à hauteur de 60 %. En Europe, les ménages français sont ceux qui dépensent le moins pour leur santé à hauteur de 8,9 %, contre 21,9 % pour les Italiens. Bien que leur niveau de dépenses reste relativement bas par rapport à d'autres pays européens, une part importante de la population exprime son insatisfaction à l'égard du système de santé public : 43 % d'entre eux estiment que le système actuel ne couvre pas suffisamment les frais médicaux, les plaçant parmi les plus mécontents d'Europe, à égalité avec l'Allemagne. Les autorités de santé se trouvent donc confrontées à un défi de taille : garantir une couverture médicale satisfaisante pour tous, tout en assurant la viabilité financière du système.
Quant au marché pharmaceutique français, il se distinguait par la présence dominante de Sanofi Pasteur et des Laboratoires Servier. Sanofi, leader national, est reconnu à l'échelle mondiale pour ses médicaments et vaccins. En 2023, son chiffre d’affaires dépassait les 43 milliards d’euros. Les principaux produits pharmaceutiques de Sanofi sont le Dupixent, le Lantus et le Lovenox. Le Lantus, médicament utilisé pour traiter les diabètes de type I et II, a généré 1,4 milliard d'euros dans le monde cette année-là. Avec l'expiration du brevet en 2015, ses revenus ont considérablement diminué.
Face aux pénuries croissantes de médicaments, de plus en plus de patients se tourne vers la “médecine douce”, tels que les traitements homéopathiques. La décision de la France d'externaliser une partie de sa production pharmaceutique vers des pays à coûts plus bas à l'étranger, impacte ainsi sa souveraineté dans l’industrie. Boiron, bien que de taille plus modeste face à Sanofi, reste un acteur significatif dans le secteur pharmaceutique, répondant à cette demande grandissante de la médecine alternative.
L’importance de la médication pour les Français
20.534 : c’est le nombre de pharmacies accessibles sur le territoire français et sont les premiers lieux de recours pour l'acquisition de médicaments. Les Français sont peu enclins à acheter leurs médicaments en ligne : on compte 87 % de Français se déplaçant dans les officines pour s'en procurer.Avec ou sans ordonnance, l’accès à la médication s’est amplifié au fil du temps. Plus de 40 % des Français consomment des médicaments au quotidien. Ce sont surtout les séniors et celles atteintes de maladies graves qui en consomment le plus, jusqu’à plusieurs fois par jour. L’antibiotique est le médicament qui connaît le plus de succès en France : en effet, les Français demeure parmi les plus gros consommateurs d’antibiotiques d’Europe.
La médecine a transformé le cours de la vie humaine, permettant de soigner les maladies et de prolonger l’espérance de vie. Cependant, le vieillissement de la population des pays riches met une forte pression sur la demande. Les plus de 60 ans en France représentent 25% de la population, pour plus de moitié de la consommation totale des médicaments.
Si les symptômes sont bénins, inutile de consulter un médecin : c’est ce qu’estiment près de 80 % des Français qui achètent des médicaments sans ordonnance. On parle alors d’automédication ou de médication officinale (si le médicament a été conseillé par le pharmacien). Cependant, les médicaments non-prescrits ne sont pas remboursés par l'Assurance maladie (quelques-uns peuvent quand-même être remboursés par la mutuelle ou l'assurance complémentaire de santé, selon le contrat).
L’Assurance Maladie, le pilier du système de santé français
Depuis 1945, l'Assurance Maladie constitue la pierre angulaire du système de santé français. Gérée par la Sécurité Sociale, elle repose sur la solidarité financière, les cotisations des travailleurs finançant l'accès aux soins pour tous les citoyens. Ce dispositif rembourse partiellement les dépenses de santé, incluant la prévention, les consultations, les médicaments et les interventions chirurgicales, garantissant ainsi un accès équitable et de qualité aux soins. En 2022, près de 40 % des dépenses de santé de l'Assurance Maladie étaient destinées aux établissements de santé, et plus de 43 % aux soins de ville, mettant en évidence les prestations sociales comme le principal poste de dépenses des administrations publiques.En 2024, les consultations chez les généralistes bénéficient d'un remboursement conséquent de 70 %, et les soins dentaires simples ne sont remboursés qu'à hauteur de 60 %. En Europe, les ménages français sont ceux qui dépensent le moins pour leur santé à hauteur de 8,9 %, contre 21,9 % pour les Italiens. Bien que leur niveau de dépenses reste relativement bas par rapport à d'autres pays européens, une part importante de la population exprime son insatisfaction à l'égard du système de santé public : 43 % d'entre eux estiment que le système actuel ne couvre pas suffisamment les frais médicaux, les plaçant parmi les plus mécontents d'Europe, à égalité avec l'Allemagne. Les autorités de santé se trouvent donc confrontées à un défi de taille : garantir une couverture médicale satisfaisante pour tous, tout en assurant la viabilité financière du système.
L’industrie pharmaceutique en France
Depuis les découvertes pionnières de Louis Pasteur dans le domaine des vaccins, la France a toujours joué un rôle essentiel dans la recherche médicale et l'industrie pharmaceutique. Les États-Unis et la France sont les pays qui comptent le plus d'entreprises de biotechnologie dans le monde. Le marché pharmaceutique mondial est dominé par des géants américains tels que Pfizer et Johnson & Johnson.Quant au marché pharmaceutique français, il se distinguait par la présence dominante de Sanofi Pasteur et des Laboratoires Servier. Sanofi, leader national, est reconnu à l'échelle mondiale pour ses médicaments et vaccins. En 2023, son chiffre d’affaires dépassait les 43 milliards d’euros. Les principaux produits pharmaceutiques de Sanofi sont le Dupixent, le Lantus et le Lovenox. Le Lantus, médicament utilisé pour traiter les diabètes de type I et II, a généré 1,4 milliard d'euros dans le monde cette année-là. Avec l'expiration du brevet en 2015, ses revenus ont considérablement diminué.
Face aux pénuries croissantes de médicaments, de plus en plus de patients se tourne vers la “médecine douce”, tels que les traitements homéopathiques. La décision de la France d'externaliser une partie de sa production pharmaceutique vers des pays à coûts plus bas à l'étranger, impacte ainsi sa souveraineté dans l’industrie. Boiron, bien que de taille plus modeste face à Sanofi, reste un acteur significatif dans le secteur pharmaceutique, répondant à cette demande grandissante de la médecine alternative.
