L'efficacité du port d'un masque de protection en public fait l'objet de nombreux débats dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Notre infographie dresse un état des lieux du niveau de protection des différents types de masque actuellement utilisés.
Le niveau de protection le plus bas est assuré par les masques fait-maison en tissu. S'ils peuvent potentiellement réduire le flux d'air et les émissions de gouttelettes lors d'un éternuement ou d'une toux, aucune étude scientifique n'a pour le moment prouvé leur efficacité. Ils peuvent toutefois aussi avoir un effet psychologique et renforcer la vigilance des individus vis-à-vis des distances minimum de sécurité.
Le masque à usage médical (ou "chirurgical") sert principalement à protéger l'entourage du porteur des gouttelettes potentiellement infectieuses qu'il émet. Il bloque également une partie des gouttelettes pouvant être respirées, mais il ne s'agit pas de sa fonction principale. Le demi-masque filtrant (FFP2 ou FFP3) dispose quant à lui d'une valve qui filtre l'air respiré, protégeant ainsi le porteur de l'inhalation d'aérosols liquides et solides (nanoparticules). Ces derniers garantissent les plus hauts niveaux de protection et plusieurs études ont déjà prouvé leur efficacité pendant les épidémies de grippe H1N1 et de SRAS. Cependant, les masques chirurgicaux ou filtrant restent avant tout des équipements médicaux et leur utilisation doit être réservée en priorité aux professionnels de santé dans la situation actuelle de pénurie d'approvisionnement.