Les producteurs de blé français pourraient connaître en 2024 l'une des pires récoltes de ces 40 dernières années, d'après des estimations publiées vendredi par le ministère de l'Agriculture. Après un hiver et un été humides, la France, le deuxième plus gros producteur de blé tendre d'Europe (après la Russie), devrait voir sa production céréalière reculer de 10 millions de tonnes par rapport à 2023. Les syndicats agricoles, dont la FNSEA, ont d'ores et déjà demandé au gouvernement du Premier ministre sortant Gabriel Attal d'accorder aux agriculteurs des aides financières afin de faire face aux pertes que ces mauvaises récoltes devraient engendrer.
Comme le montre notre infographie, basée sur les données publiées par l'Agreste, la production de blé tendre est l'une des plus fortement impactées, puisqu'elle devrait diminuer de presque 25 % pour atteindre 26,3 millions de tonnes. Cela représente également un rendement inférieur de 23,9 % à la moyenne des récoltes des années 2019 à 2023. Le seigle et la triticale devraient quant à eux voir leur production reculer de plus d'un quart par rapport à l'année dernière (-27,9 % et -25,4 %, respectivement). Seules rescapées de cette mauvaise année, les productions de maïs et de riz devraient malgré tout être dans le vert : d'après les estimations de l'Agreste, elles devraient progresser de 8,4 % et 11,4 % respectivement.