À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, et alors que le Premier ministre Gabriel Attal tente toujours, tant bien que mal, de calmer la colère des agriculteurs, une étude publiée le 20 février vient remettre sur le devant de la scène un problème hautement controversé : la consommation de viande des Français. L'étude, menée par la Société française de nutrition (SFN) en partenariat avec le Réseau Action Climat (RAC), conclut en effet que nos concitoyens devraient réduire de moitié leur consommation de viande afin de limiter l'impact de l'agriculture animale sur le climat et de permettre au pays d'atteindre leurs objectifs environnementaux, mais également de réduire les risques de maladies cardiovasculaires, de cancers colorectaux et de diabète de type 2 au sein de la population. La consommation de viande par habitant, qui est actuellement de plus de 700 grammes par semaine, devrait être limitée à 400 grammes par semaine, toutes viandes confondues. La SFN et le RAC préconisent ainsi de privilégier les viandes de meilleure qualité et locales.
Comme le montre notre infographie, basée sur des données récoltées par Statista dans le cadre des Consumer Insights, une part non négligeable des Européens contrôlent aujourd'hui leur consommation de viande. Outre la prévalence des régimes végétariens et véganes, ils sont également nombreux à se déclarer flexitariens, pratique alimentaire consistant à privilégier une alimentation végétarienne tout en s'autorisant une consommation occasionnelle de viande ou de poisson. Le flexitarisme semble particulièrement séduire en Grèce, où plus d'un quart des personnes interrogées disaient avoir adopté ce régime alimentaire. Ils étaient près d'un sur cinq (19 %) en Allemagne et en Espagne, tandis que 14 % de nos compatriotes se disaient flexitariens. En Europe de l'Est, cette pratique alimentaire semble cependant moins répandue : seuls 7 % des répondants en Pologne, 5 % en Hongrie et 5 % en République tchèque disaient l'avoir adoptée.