
Le parc automobile en France
Les années de la pandémie ont été marquées par un fort ralentissement de la vente de nouvelles voitures après des années de croissance en France. Après avoir longtemps dominé le marché, les voitures diesel commencent à être progressivement délaissées par les automobilistes au bénéfice des voitures électriques et hybrides. Parmi les types de voitures préférées des Français, on trouve les SUV et les berlines, qui écrasent la concurrence face aux monospaces ou aux breaks. À noter également un réel engouement des Français pour les camping-cars et les vans, dont le nombre d’immatriculations de véhicules neufs a augmenté de manière constante en France depuis 2015, même en 2020. Au niveau des marques, les automobilistes restent fidèles aux constructeurs historiques français. Peugeot et Renault ont écoulé chacun plus de 250.000 voitures en France en 2021, loin devant les géants mondiaux du secteur que sont Toyota et Volkswagen. Cependant, un acteur d’Europe de l’Est s’est progressivement imposé sur les routes de France : Dacia. Le nombre annuel de voitures vendues par la marque roumaine a été multiplié par deux entre 2009 et 2019 - un exploit réalisé par des prix bas et une gamme qui s’est largement diversifiée au cours des années 2010.Transition énergétique de l’automobile en France
La voiture était en 2019 la première source d’émission de CO2 en France, devant le chauffage au gaz et au fioul et aussi devant la consommation de viande. Un constat préoccupant pour de nombreux Français, surtout pour les jeunes, dont plus de la moitié se disent très inquiets de la situation climatique. Pour diminuer son empreinte carbone, l’accès à d’autres moyens de transport moins polluants doit être favorisé. Or, l’accès aux transports en commun ou à des pistes cyclables sécurisées varie selon sa zone d’habitation. Les alternatives au « tout voiture » sont souvent rares, notamment dans les zones rurales ou péri-urbaines, où la part modale de la voiture reste largement majoritaire. Lorsque l’utilisation de la voiture est inévitable, il est préférable, afin de limiter son empreinte carbone, de choisir un type de voiture économe et d’éviter les voitures de sport ou les grands SUV, qui émettent une tonne de CO2 de plus par an que les petites voitures. La seconde option est le remplacement d’une voiture à moteur thermique par une voiture à moteur électrique. Les émissions de CO2 d’une voiture électrique lors de son utilisation sont nulles, et celles d’une hybride sont en moyenne six fois moins importantes que celles d’une voiture diesel.Afin de faciliter le développement de cette transition, les États de l’Union européenne se sont engagés, via la directive européenne 2014/94, à accélérer la création d’infrastructures pour véhicules à carburant alternatif sur leurs territoires, ce qui comprend notamment les points de recharge électrique. En France, on comptait en 2021 55.000 bornes de recharge, dont 4.500 bornes de recharge accélérée, situées en grande partie dans la région Île-de-France.
Bien que ses émissions de CO2 lors des déplacements soient nulles, la voiture électrique émet une quantité de CO2 plus importante que les voitures essence ou diesel lors de sa phase de construction. Alors que l’objectif d’émission de CO2 est établi à deux tonnes par habitant par an pour limiter à 1,5 degré la hausse des températures sur le globe en 2100, l’avenir de la voiture individuelle semble être difficilement conciliable avec les enjeux planétaires.