A l'occasion de la Journée des droits des femmes, des milliers de manifestants se sont rassemblés hier dans les rues pour réclamer l'égalité entre les sexes. Car, en effet, les différences entre les hommes et les femmes subsistent, malgré les politiques mises en place pour les réduire : c'est notamment le cas en ce qui concerne l'aspect salarial : bien qu'une part des différences de salaire s'explique par une surreprésentation des femmes dans le secteur des services et parce qu'elles travaillent plus souvent à temps partiel, les inégalités subsistent à poste égal.
Selon les dernières données d'Eurostat publiées par l'Observatoire des inégalités, la différence moyenne de salaire brut entre les hommes et femmes salariés des secteurs de l'industrie, de la construction et des services (hors services publics) s’élevait à 15,4 % en France en 2017.
Loin d’être aussi criantes qu’en Allemagne ou Royaume-Uni, où l'écart avoisine 21 %, ces inégalités de salaires restent tout de même conséquentes. La France pourrait donc être inspirée de prendre exemple sur ses voisins belges et italiens, où l’écart salarial hommes-femmes s’établissait respectivement à 6,0 % et 5,0 % en 2017, soit la plus petite différence de l'UE avec la Roumanie (3,5 %).