La COP29 s'ouvre aujourd'hui à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette année, la conférence des Nations unies sur le changement climatique a pour thème principal le financement de la transition écologique. Dans un contexte géopolitique marqué par la réélection du climatosceptique Donald Trump à la présidence des États-Unis, de nombreux dirigeants, dont Emmanuel Macron et Joe Biden, ont cependant annoncé qu'ils ne participeraient pas à cette rencontre. Le choix de l'Azerbaïdjan a également attiré de nombreuses critiques : le pays autocratique est en effet l'un des principaux producteurs de pétrole et de gaz naturel au monde, énergies fossiles dont la combustion est à l'origine du réchauffement climatique.
Comme le montre notre infographie, basée sur des données d'Eurostat, au premier semestre 2021 (soit avant l'invasion de l'Ukraine), la Russie était le principal fournisseur de pétrole de l'UE : plus d'un quart du pétrole importé par l'UE provenait de Russie. Venaient ensuite la Norvège et le Kazakhstan, avec 8,7 % chacun. Cependant, suite aux sanctions imposées à la Russie, ce sont les États-Unis qui fournissent aujourd'hui le plus de son pétrole à l'UE (17,1 %). Ils dépassent ainsi la Norvège et le Kazakhstan, dont les parts dans le total des importations ont cependant augmenté (13,6 % et 10,9 % respectivement au premier trimestre 2024).