En mettant en relation le prix des carburants et le niveau de salaire moyen dans les pays de l'OCDE, nous avons cherché à nous faire une idée du poids que représente un plein d'essence dans le budget des automobilistes à travers le monde.
Mi-septembre, les Mexicains et les Grecs devaient débourser environ 6 % de leur salaire mensuel moyen pour faire un plein d'essence (60 litres de SP95). Il s'agit du chiffre le plus élevé de tous les pays de l'OCDE. Ce chiffre variait de 4 % à 5 % au Portugal, en Hongrie, en Estonie et en Slovaquie, alors qu'il se situait à 2,8 % en France et 2,5 % en Allemagne. Parmi les pays étudiés, c'est aux États-Unis que le plein d'essence pèse le moins lourd dans le budget, soit 1 % du salaire moyen. Dans ce pays, les prix de l'essence sont beaucoup plus bas que dans la plupart des économies à haut revenu.
Ces disparités s'expliquent en partie par les capacités des pays à produire eux-mêmes du carburant (et à pouvoir en proposer à bas prix), comme c'est le cas aux États-Unis et au Canada, mais aussi par leur niveau de richesse respectif. Ainsi, alors que les Danois payaient en moyenne 2,19 dollars le litre d'essence mi-septembre, un plein représentait environ 2,5 % de leur salaire mensuel moyen (environ 5 300 dollars). De leur côté, les automobilistes grecs devaient faire face à un prix à la pompe similaire (2,18 dollars par litre) pour un revenu moyen d'environ 2 100 dollars par mois - ce qui représente un poids plus de deux fois plus important sur le budget (6 %).