En superposant le cycle saisonnier des températures d'une sélection d'années depuis 1880, les données du suivi mensuel de la NASA constituent une illustration intéressante du réchauffement climatique. L'axe du zéro du graphique ci-dessous correspond à la moyenne annuelle mondiale des températures sur la période 1980-2015. Naturellement, les températures estivales sont toujours supérieures à cette moyenne pluriannuelle de référence et inversement pour les températures hivernales, mais la comparaison des courbes met bien en évidence le réchauffement progressif des cycles saisonniers au cours du siècle et demi écoulé.
Avec déjà trois records cette année, ceux des mois de mai, de septembre et de novembre les plus chauds jamais enregistrés, 2020 devrait s'imposer comme l'une des trois années les plus chaudes jamais mesurées sur Terre. Pour rappel, l'année 2016 détient toujours le record, juste devant l'année 2019. Autre fait marquant : cela signifie désormais que les dix années les plus chaudes enregistrées depuis 1880 ont toutes été mesurées au cours des vingt dernières années, soit exclusivement au 21ème siècle. Selon l'Organisation météorologique mondiale, la température moyenne du globe a déjà augmenté d'environ un degré Celcius par rapport aux valeurs préindustrielles.