En matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, certains pays visent haut mais manquent leur cible, tandis que d'autres refusent de prendre des engagements importants sur la scène internationale mais obtiennent tout de même des résultats acceptables en matière d'émissions. Malheureusement, de nombreux pays ne respectent encore pas leurs plans de réduction des émissions, et ne devraient ainsi pas atteindre l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à un maximum de 2°C, considéré comme « suffisant », voire même l'objectif « insuffisant » d'un réchauffement de 3°C.
Les scientifiques estiment qu'un réchauffement global de 2°C ferait déjà monter le niveau des mers de 56 centimètres, augmenterait le nombre de jours de chaleur annuels de 25 % et créerait des périodes de sécheresse de quatre mois par an en moyenne. Un réchauffement de 3°C entraînerait des perturbations massives des écosystèmes, de la production alimentaire et des régimes climatiques, tandis qu'un réchauffement de 4°C pourrait sérieusement limiter les zones habitables de la planète.
Le Climate Action Tracker publie les objectifs et les résultats prévus des pays d'ici à 2030 sur la base de politiques et d'actions concrètes déjà mises en place. Selon le site web, le Maroc est par exemple en bonne voie pour limiter ses émissions à un niveau associé à un réchauffement de 1,5°C, malgré des engagements moindres que d'autres pays. En Europe, le Royaume-Uni fait actuellement figure de mauvais élève, puisqu'il ne devrait pas atteindre son objectif associé à une limite de réchauffement de 2°C. L'Union européenne devrait quant à elle atteindre son objectif associé à une limite de réchauffement de 3°C, mais celui-ci est jugé insuffisant par le Climate Action Tracker, en raison des conséquences que ce niveau de réchauffement devraient déjà engendrer à l'échelle mondiale.