L'Union européenne - Faits et chiffres
Depuis sa création, l’Union européenne a mis en œuvre plusieurs traités : ceux d’Amsterdam, de Nice ou le traité polémique de Rome, pour mieux s’adapter aux circonstances et aller de pair avec une économie et une société qui évoluent. Afin de trouver une seule voix et de sentir tous unis sous un même drapeau, l’Union européenne adopta le traité de Lisbonne en juin 2007.
Et pourtant, l'avenir de l’Union apparaît plus aride, une Europe plus fracturée et désunie que jamais. L’une des conséquences de cette fracturation fut la décision du peuple britannique de sortir de l’institution communautaire. Le Brexit a donné mal à la tête, et il ne s’agit pas d’une douleur passagère que le temps fera disparaître, mais d’une douleur tenace, qui pourrait prendre du temps à se dissiper. Dès juin 2016, lorsque le peuple du Royaume-Uni a décidé de ne plus appartenir à l’Union européenne, l’institution et le Royaume-Uni ont essayé de parvenir à un accord qui puisse contenter les deux parties. Loin de trouver cet accord de rêve, l’Union a donné une deuxième chance, jusqu'au 31 octobre 2019, au gouvernement britannique pour qu’il puisse voter en faveur d'un « deal » au Parlement et que celui-ci réponde aussi aux consignes de l’Union. Peut-être qu’Halloween ne sera pas la seule chose qui nous donnera la chair de poule à la fin du mois d'octobre... !
En attendant ces résultats, Statista vous offre une vue d’ensemble de l'UE. Parmi une population de plus de 510 millions de habitants en 2018, l’Allemagne et le Royaume Uni se présentent comme les pays leaders, dépassant chacun les 66 millions. Pourtant, le nombre de citoyens pourrait se voir stagner : le nombre de naissances dans l’UE n’arrête pas de diminuer et la population européenne est de plus en plus âgée.
Au niveau économique, en revanche, le produit intérieur brut européen affiche une bonne croissance, supérieure à 2 %. Depuis le troisième trimestre de 2017, le taux de croissance du PIB européen a diminué pour atteindre moins de 1,5 % au quatrième trimestre de 2018. Au même trimestre, les taux de croissance les plus élevés ont été enregistrés à Malte (3,6 %), en Estonie (2,2 %), en Lituanie (1,3 %) et en Suède (1,2 %), tandis que les taux de variation les plus faibles ont été observés en Autriche (0,3 %), au Royaume-Uni (0,2 %) et en Croatie (0,2 %). Aussi, la hausse du PIB par habitant, indicateur fondamental pour comparer les niveaux de vie au sein de l’Union, a été faible, passant de 29.300 euros en 2016 à 30.900 euros en 2018.
Mais tout n'est pas à déplorer au sein de l'UE. Il faut souligner que le nombre de personnes au chômage dans l’UE est passé de 17,8 millions de personnes en janvier 2018 à presque 16 millions par rapport au même mois de cette année, ce qui se traduit par l’un des niveaux les plus bas depuis la crise de 2008. La Grèce, l’Espagne et l’Italie étaient les pays les plus affectés avec un taux supérieur à 10 %. De l’autre côté se trouvent la Tchéquie et l’Allemagne, avec 2,1 % et 3,2 % respectivement.
Quant à la dette publique de l’Union, qui représente la dette de l’État et des administrations publiques, a atteint une valeur de plus de 12.000 milliards d’euros en 2017. Même s’il s’agit d’une somme plus faible que celles des premières années après la crise, et même si la dette publique des États membres a diminué et devrait continuer de baisser à l’avenir, il convient de rester vigilant. De nouveau, des pays tels que la Grèce, l’Italie et le Portugal ont été les plus touchés, avec une dette qui s’élèvent à plus de 120 %.
Pris en étau entre le Brexit, les problèmes financiers et les défis liés au changement climatique, l’Union européenne ne vit pas les meilleurs moments de son histoire. Avec une tendance mondiale plutôt dirigée vers l’individualisme, l’UE devra faire son mieux pour rassembler à nouveau ses citoyens sous un même drapeau bleu.