Les croisières - Faits et chiffres
En juin 2022, un incident majeur a frappé Marseille lorsqu’un paquebot géant, le Wonder of the Seas, a été contraint de rebrousser chemin après une action de protestation menée par des militants écologistes visant à dénoncer la pollution massive générée par ces géants des mers. Cet incident rappelle les impacts d’une industrie florissante. En 2024, le marché mondial de la croisière avait atteint 42 milliards de dollars de chiffre d'affaires, contre 33 milliards en 2018. En effet, malgré les défis auxquels elle fait face, la croisière continue d’attirer de plus en plus de voyageurs grâce à des offres sur mesure qui renforcent sa popularité. En 2023, plus de 31 millions de personnes ont voyagé à bord d’un navire de croisière, soit dix millions de plus qu’en 2022, et les carnets de commandes des chantiers navals sont toujours bien remplis.
Cependant, malgré ce regain de popularité, l’industrie des croisières est régulièrement pointée du doigt pour son impact sur l’environnement et sur les villes d’escale. Venise et Amsterdam, par exemple, ont restreint l’accès des paquebots afin de se protéger, tandis qu’en France, des riverains se mobilisent pour lutter contre les nuisances causées par ces géants des mers. Néanmoins, l’application de règles environnementales ainsi que les efforts des compagnies sur la diversification des activités à bord peinent à séduire le public français, dont la part sur les bateaux de croisières en Europe reste très basse depuis plusieurs années.
Premier port mondial en termes d’accueil de croisiéristes en 2023, PortMiami connaît un succès mondial grâce à l’implantation de plusieurs compagnies majeures comme Carnival, l’un des premiers armateurs au monde. En Europe, les croisiéristes naviguent principalement dans les eaux méditerranéennes. Barcelone est le premier port de croisière dans cette région, où de nombreuses compagnies proposent des séjours sur les bords des côtes espagnoles, françaises et italiennes. Les côtes atlantiques et d’Europe du Nord sont également très prisées, en effet, le port de Hambourg a accueilli plus d’un million de croisiéristes en 2024.
D’une manière générale, le tourisme maritime ne cesse de croître et de se démocratiser. Chaque année, les compagnies de croisières « low-cost » telles que Costa ou MSC accueillent davantage de touristes sur leurs paquebots. Dans un même temps, quelques entreprises tentent de se démarquer en proposant des croisières à thème ou de luxe afin de capter une clientèle de niche. C’est le cas de la compagnie française Ponant, qui offre des croisières de luxe avec des navires plus petits et des services très haut de gamme. Le segment des croisières d’exception inclut également l’expédition, notamment en région polaire par des compagnies spécialisées comme que Quark Expéditions.
Bien que la place des Français à bord des navires de croisière soit minime, il en est autrement avant leur mise à l’eau. En effet, la France possède l’un des plus grands chantiers navals du monde. Les chantiers de L’Atlantique situés à Saint-Nazaire regroupent des infrastructures inédites pouvant supporter la construction des plus imposants géants des mers. Avant l’inauguration de l’Icon of the Seas dans les chantiers navals de Turku en Finlande en 2024, Saint-Nazaire avait sorti les deux plus grands paquebots jamais construits, l’Harmony of the Seas et l’Utopia of the Seas.
Même si les chantiers ont diversifié leurs activités dans la navale et l’éolien offshore, une grande partie de leurs recettes proviennent des commandes des armateurs de croisières. En 2023, le chiffre d’affaires des chantiers de l’Atlantique avoisinait les 2,6 milliards d’euros.
Le transport maritime a un réel impact sur l’environnement et sur la santé en raison des nuisances qu’il émet. À quai ou en mer, les navires de croisière émettent du dioxyde de carbone, de l’oxyde d’azote ou de l’oxyde de soufre à grande échelle. De plus, ils consomment beaucoup d’électricité et de carburant puisque, à bord, les équipements tels que les éclairages, la climatisation ou encore le chauffage fonctionnent en permanence.
Néanmoins, avec la question du réchauffement climatique devenue centrale, les compagnies maritimes prennent progressivement conscience de leur impact et s’engagent à agir sur plusieurs sources de pollution afin de répondre aux préoccupations des clients, soucieux de leur empreinte écologique. Par exemple, les récents paquebots de Royal Caribbean Cruise sont équipés de systèmes d’assainissement permettant de limiter les rejets des eaux usées en mer et la plupart des nouveaux bateaux sont équipés de systèmes d’éclairage et d’équipement de plus en plus performant.
Les croisières, entre géants mondiaux et nouvelles tendances
Les États-Unis continuent de dominer le marché des croisières dans le monde. Avec une flotte gigantesque, les compagnies nord-américaines comme Royal Caribbean ont accueilli plus de 18 millions de Nord-Américains en 2023, soit plus du double du nombre de passagers européens.Premier port mondial en termes d’accueil de croisiéristes en 2023, PortMiami connaît un succès mondial grâce à l’implantation de plusieurs compagnies majeures comme Carnival, l’un des premiers armateurs au monde. En Europe, les croisiéristes naviguent principalement dans les eaux méditerranéennes. Barcelone est le premier port de croisière dans cette région, où de nombreuses compagnies proposent des séjours sur les bords des côtes espagnoles, françaises et italiennes. Les côtes atlantiques et d’Europe du Nord sont également très prisées, en effet, le port de Hambourg a accueilli plus d’un million de croisiéristes en 2024.
D’une manière générale, le tourisme maritime ne cesse de croître et de se démocratiser. Chaque année, les compagnies de croisières « low-cost » telles que Costa ou MSC accueillent davantage de touristes sur leurs paquebots. Dans un même temps, quelques entreprises tentent de se démarquer en proposant des croisières à thème ou de luxe afin de capter une clientèle de niche. C’est le cas de la compagnie française Ponant, qui offre des croisières de luxe avec des navires plus petits et des services très haut de gamme. Le segment des croisières d’exception inclut également l’expédition, notamment en région polaire par des compagnies spécialisées comme que Quark Expéditions.
L’industrie des croisières en France
Malgré un nombre d’habitants similaire à celui du Royaume-Uni et largement supérieur à celui de l’Espagne ou de l’Italie, la France enregistre un faible nombre de croisiéristes. En 2023, environ 575.000 Français ont choisi les croisières pour leurs vacances, contre 1,2 million en Italie et 2,8 millions au Royaume-Uni. Parmi les voyageurs, on retrouve majoritairement des personnes de plus de 50 ans, une moyenne d’âge semblable aux autres pays européens. Concernant la durée des voyages, les passagers français privilégient les courts séjours d’une semaine, seuls 7 % partaient deux semaines à bord des paquebots en 2023. Au niveau de la destination, la majorité des voyageurs français embarquent en direction de la Méditerranée centrale et occidentale.Bien que la place des Français à bord des navires de croisière soit minime, il en est autrement avant leur mise à l’eau. En effet, la France possède l’un des plus grands chantiers navals du monde. Les chantiers de L’Atlantique situés à Saint-Nazaire regroupent des infrastructures inédites pouvant supporter la construction des plus imposants géants des mers. Avant l’inauguration de l’Icon of the Seas dans les chantiers navals de Turku en Finlande en 2024, Saint-Nazaire avait sorti les deux plus grands paquebots jamais construits, l’Harmony of the Seas et l’Utopia of the Seas.
Même si les chantiers ont diversifié leurs activités dans la navale et l’éolien offshore, une grande partie de leurs recettes proviennent des commandes des armateurs de croisières. En 2023, le chiffre d’affaires des chantiers de l’Atlantique avoisinait les 2,6 milliards d’euros.
L’impact environnemental des croisières
Alors que les transports aériens sont souvent pointés du doigt pour leurs émissions de gaz à effet de serre, les croisières de tourismes font également l’objet de nombreuses critiques. En effet, de plus en plus de villes s’élèvent contre l’amarrage de ces paquebots dans leurs ports.Le transport maritime a un réel impact sur l’environnement et sur la santé en raison des nuisances qu’il émet. À quai ou en mer, les navires de croisière émettent du dioxyde de carbone, de l’oxyde d’azote ou de l’oxyde de soufre à grande échelle. De plus, ils consomment beaucoup d’électricité et de carburant puisque, à bord, les équipements tels que les éclairages, la climatisation ou encore le chauffage fonctionnent en permanence.
Néanmoins, avec la question du réchauffement climatique devenue centrale, les compagnies maritimes prennent progressivement conscience de leur impact et s’engagent à agir sur plusieurs sources de pollution afin de répondre aux préoccupations des clients, soucieux de leur empreinte écologique. Par exemple, les récents paquebots de Royal Caribbean Cruise sont équipés de systèmes d’assainissement permettant de limiter les rejets des eaux usées en mer et la plupart des nouveaux bateaux sont équipés de systèmes d’éclairage et d’équipement de plus en plus performant.
