Le vendredi 12 janvier, le Cap-Vert, archipel de l'océan Atlantique qui compte 500 000 habitants, est officiellement devenu le deuxième pays d'Afrique à éradiquer le paludisme au cours des cinq dernières années, après l'Algérie en 2019. Le Cap-Vert a ainsi rejoint le groupe d'une quarantaine d'États à avoir reçu la certification de l'élimination du paludisme accordée par l'OMS, en prouvant que la chaîne de transmission domestique de la maladie par les moustiques est interrompue depuis au moins trois années consécutives.
Le paludisme continue cependant d'affecter plusieurs centaines de millions de personnes chaque année. En 2022, on recensait 250 millions de contaminations à l'échelle mondiale, et plus de 600 000 décès, dont près de 95 % sur le continent africain. Au Bénin, qui a annoncé avoir reçu le 16 janvier ses premières doses de vaccin contre le paludisme, il représente encore la première cause de mortalité infantile. Le pays est le troisième à recevoir ces vaccins grâce à un programme coordonné par l'OMS, après le Cameroun et le Sierra Leone, qui ont tous deux enregistré depuis une forte baisse de leurs nombres de cas.