Il n'y a encore pas si longtemps, les terres rares, ces métaux utilisés dans la fabrication de produits de haute technologie - batteries, LED, puces, écrans, panneaux photovoltaïques, éoliennes, etc. - provenaient presque exclusivement de Chine. Mais ces dernières années, plusieurs pays ont relancé leur production minière et le monopole chinois tend progressivement à s'amenuiser.
En 2021, la Chine représentait toujours 60 % de la production mondiale, selon les données de Institut d'études géologiques des États-Unis (U.S. Geological Survey). Mais alors que la demande ne cesse d'augmenter et que de nombreuses économies se soucient de leur dépendance technologique à l'égard de la Chine, les nations disposant de gisements de terres rares commencent à en intensifier l'extraction.
La Chine possède les plus grands gisements actuellement connus dans le monde, mais des pays comme le Brésil, le Vietnam et la Russie disposent aussi d'un gros potentiel minier encore largement inexploité. Les États-Unis et l'Australie ont, quant à eux, augmenté leur production de terres rares à partir des années 2010 et, plus récemment, le Myanmar et la Thaïlande ont commencé à en extraire des quantités considérables. Comme le révèle notre graphique, les États-Unis extrayaient déjà des terres rares par le passé, notamment à des fins militaires. Ils ont récemment relancé leur production lorsque ces métaux sont devenus indispensables pour l'industrie technologique.
De son côté, l'Europe dépend toujours quasi-exclusivement de la Chine pour son approvisionnement. Comme le rapporte l'Usine Nouvelle, l'UE travaille actuellement sur plusieurs projets d'extraction et de recyclage des terres rares, dans l'objectif d'assurer 20 % des besoins européens à l'horizon 2030.