La création des zones économiques exclusives (ZEE), ces espaces maritimes sur lesquels les États côtiers exercent leurs droits souverains, relève de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, signée le 10 décembre 1982 à Montego Bay. Ce texte définit la ZEE comme une bande qui s'étend jusqu'à environ 370 km (200 milles marins) des côtes d'un pays en l'absence d'autre rivage. Si le rivage d'un autre pays se situe à moins de 370 km, on trace en principe la frontière maritime à mi-distance des côtes des deux pays riverains. À ce jour, près de 160 États ont signé cette convention, à l'exception d'une poignée, parmi lesquels : les États-Unis, la Turquie, la Syrie, Israël, Taïwan, le Venezuela ou encore le Pérou.
Compte tenu du fait que les États côtiers jouissent des droits d'exploitation et de gestion des ressources naturelles qu'elles contiennent, les ZEE représentent un enjeu géopolitique majeur pour de nombreux pays, et une source de conflits pour leur contrôle. On peut citer l'exemple des tensions en mer de Chine méridionale, où s'entrechoquent les revendications des nations riveraines (Chine, Vietnam, Philippines, Indonésie, etc.).
Les États-Unis possèdent la plus grande ZEE du monde, avec une superficie de 11,3 millions de km², devant la France qui dispose de 10,2 millions de km², dont 97 % outre-mer. On retrouve ensuite l'Australie sur la troisième marche du podium (8,1 millions de km²), suivie par la Russie (7,6 millions de km²) et le Royaume-Uni (6,8 millions de km²). Les espaces maritimes de pays qui font partie des plus vastes de la planète, tel le Canada, le Brésil et la Chine, sont en comparaison plus petits (respectivement : 5,6, 3,8 et 0,9 millions de km²).
Notre infographie ci-dessous donne un aperçu de la localisation des cinq plus grandes ZEE (hors extension du plateau continental), en gardant bien sûr à l'esprit que la représentation en planisphère ne permet pas de rendre compte de la taille réelle des surfaces indiquées.