La pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui sévit depuis la pandémie de Covid-19 en 2020, a attiré l'attention sur le rôle crucial que jouent ces composants électroniques dans plusieurs industries majeures, comme par exemple la construction automobile.
Les données du Boston Consulting Group et de la Semiconductor Industry Association montrent à quel point la production de puces électroniques s'est éloignée de ses bastions traditionnels au cours des dernières décennies. Au début des années 1990, l'Europe, les États-Unis et le Japon dominaient sans partage la production mondiale. Les pays européens représentaient alors plus de 40 % de la capacité mondiale de fabrication de semi-conducteurs récents (tranches de 200/300mm), les États-Unis 37 % et le Japon près de 20 %. Mais avec l'arrivée sur le marché de la Corée du Sud, de Taïwan, puis de la Chine à partir des années 2000, les trois régions originelles de production ont été réduites à une part combinée de 37 % en 2020, dont 7 % seulement pour l'Europe.
La production devrait cependant repartir à la hausse dans les années à venir en Europe et aux États-Unis, où des plans d'investissements massifs ont été annoncés pour relancer la filière. Toutefois, comme le montre les projections pour le début de la prochaine décennie, ce retour dans la course aux semi-conducteurs ne se fera pas rapidement.