Le secteur associatif en France - Faits et chiffres
En 2017, l’Hexagone dénombrait 1,5 million d’associations déclarées, et plus de 70.000 sont créées chaque année. Elles exercent dans divers secteurs, mais le sport, la culture et l’action sociale et humanitaire sont les domaines les plus actifs.
Avec les années, le poids économique du secteur associatif s'est renforcé. En effet, même s’il repose essentiellement sur le bénévolat, il se structure et se professionnalise de plus en plus, mais il requiert aussi des compétences spécifiques.
Dès lors, on recensait en 2018 159.369 associations employant au total 1,8 million de salariés, ce qui représente près de 10 % de l’emploi dans le secteur privé, et 34 % de ces salariés bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Les associations sont ainsi vecteurs d’emploi et considérées comme un acteur majeur de l’économie sociale et solidaire (ESS).
En plus d’un rôle économique grandissant, le secteur associatif jouit d’une image très positive au sein de la population.
En dépit de ce dynamisme apparent, le secteur associatif doit toutefois affronter plusieurs défis : le nombre d’employeurs associatifs est sur la pente descendante depuis 2016 et le nombre de salariés dans ce secteur a amorcé une baisse en 2018.
Cette récession observée pourrait être expliquée par les ressources financières des associations, apparemment sur le fil. La gestion budgétaire demeure en effet l’une des principales inquiétudes des associations, et la réduction des soutiens financiers est la première difficulté rencontrée par les responsables associatifs. En effet, au fil des années, la part du financement public (notamment par le biais des subventions) n’a cessé de s’amoindrir pour finalement devenir minoritaire en 2017. Ce financement est aujourd’hui majoritairement privé, via la participation des usagers, les cotisations et les dons.
Enfin, l’associatif, à l’image de nombreux autres secteurs, semble continuer de fonctionner selon des schémas plutôt conservateurs : bien que cette proportion tende à diminuer avec les années, la gestion des associations reste largement assurée par des hommes, âgés de 65 ans et plus et appartenant à des catégories socioprofessionnelles supérieures.