Groupe Alstom - Faits et chiffres
Le groupe a grandi jusqu’au début du nouveau millénaire, puis a connu de graves difficultés financières en 2003, causées par les risques liés aux investissements et les problèmes techniques de ses turbines de gaz. Grâce aux aides financières de l’État français, la crise a été surmontée en 2004. Aujourd’hui, Alstom est le troisième constructeur de matériel ferroviaire roulant pour les lignes de métro automatisées dans le monde, représentant environ 14 % des parts du marché mondial. Dans l'exercice 2020/2021, le chiffre d’affaires mondial réalisé par le groupe s’élevait à près de 8,8 milliards d’euros, mais le groupe a aussi enregistré une perte d'exploitation de 300 millions d'euros au cours de cette période.
Les produits principaux produits par Alstom sont les trains à grand vitesse ainsi que les centrales électriques et les turbines et alternateurs hydroélectriques. Durant l'exercice d'avril 2020 à mars 2021, le groupe a reçu des commandes d’une valeur de 9,1 milliards d’euros. Depuis 2016, Alstom s’est recentré sur le marché ferroviaire, ayant conclu un contrat aux États-Unis pour la construction de 28 trains à grande vitesse pour un prix de deux milliards de dollars des États-Unis. Le marché ferroviaire devrait demeurer significatif pour Alstom, les prévisions de croissance de ce marché à l'échelle mondiale atteignant 2,6 % pour 2021-2023, comparé à la période 2015-2017.
Alstom est côté en bourse depuis 1998 et est un employeur important, comptant plus de 23.400 employés en Europe au 31 mars 2021, dont plus de 2.000 sur le site de Saint-Ouen, au nord de Paris. Le gouvernement français est ainsi intervenu quand Alstom annonçait en septembre 2016 la fermeture de son usine à Belfort pour 2018. Grâce aux achats de trains à grand vitesse et de locomotives par le gouvernement, les emplois de ce site ont été sauvés.
Selon un sondage effectué en 2016, près de 60 % des Français estimaient que l’intervention du gouvernement avait eu des raisons politiques, tandis que seulement 10 % des répondants jugeaient que l’attitude du gouvernement avait eu des raisons économiques. Par ailleurs, plus de la moitié des Français étaient favorables à la nationalisation temporaire du groupe en 2014.
Malgré ses épisodes de crise, Alstom figurait au classement des employeurs les plus attrayants pour les étudiants français entre 2016 et 2017.