Les digital nomads - Faits et chiffres
San Juan aux Philippines, Taghazout au Maroc ou encore Barcelone ont assez peu en commun. Toutefois, depuis l’explosion du télétravail, ces villes sont prises d’assaut par les digital nomads. Passionnés de voyage ou ayant envie de prendre l’air d’un autre pays, ces travailleurs n’ont qu’un seul besoin, une connexion internet. Depuis Bali, Bangkok, la Bretagne ou d’autres régions, les digital nomads font partie d’une communauté de travailleurs mobiles en pleine expansion depuis quelques années. Depuis l’invention des ordinateurs portables, celle-ci s’est développée partout dans le monde. Un digital nomad est une sorte de travailleur détaché (lorsqu’il est salarié) qui a la possibilité de se déplacer et n’est pas assigné à un poste dans un endroit fixe, et peut ainsi voyager tout en travaillant. À l’aide d’un visa spécial, comme le visa vacances-travail français, ils peuvent s’installer dans un pays ou voyager dans d’autres dans le monde, selon leurs besoins et envies.
Il est assez simple d’établir une typologie des digital nomads, tant une grande majorité d’entre eux est composée d’indépendants et d’employés qualifiés. En effet, le travail qu’effectue un digital nomad est découplé de son poste de travail, ce qui n’est pas le cas pour un ouvrier par exemple. Toutefois, ils ne sont pas si répandus en France parmi les travailleurs puisque beaucoup font jamais de télétravail. Qu’il soit un homme ou une femme, même s’il est généralement masculin, le digital nomad travaille en général dans les services du net, ou dans le développement informatique. Le profil type se complète d’une certaine jeunesse, liée à la capacité de mobilité, mais également d’un certain niveau de revenus. En effet, pour ces gens-là, ce mode de vie itinérant est un choix, motivé par des raisons et bénéfices divers à ce mode de vie : on peut voyager, rencontrer de nouvelles personnes et cultures, et parfois même améliorer leur travail avec de nouvelles idées.
Les pays dans lesquels les digital nomads s’installent sont souvent bien moins chers que le pays d’origine du dit nomade. Le prix du loyer est l’un des premiers facteurs dans le choix de la destination. Alors que les capitales européennes sont soumises à la spéculation et à des prix exorbitants d’autres villes dans les pays d’Asie ou d’Amérique latine offrent des conditions de location beaucoup plus abordables. Ainsi, un appartement à New Dehli coutait en moyenne 180£ par mois en 2021, pratiquement dix fois moins qu’à New York plaçant alors ces villes parmi les plus visitées dans le monde par cette communauté. Les destinations les plus prisées par ces personnes sont ainsi Bangkok en Thaïlande et New Delhi en Inde. On remarque cependant que beaucoup choisissent de rester dans des capitales : Londres et Berlin concentrent à elles seules 4% des travailleurs nomades du monde. Ces choix-là sont toutefois motivés par un facteur commun, qui est la présence de lieux de travail, comme des espaces de coworking. Londres dispose ainsi du plus grand nombre d’espaces de coworking en Europe, loin devant Paris.
En lien avec l’idée de digital nomad, certaines personnes ont également fait le choix de vivre dans un van aménagé. Dans la continuation du principe, cela peut sembler idéal pour toute personne rêvant de voyage puisque l’on peut ne jamais travailler du même endroit. Les ventes de vans ont ainsi fortement augmenté ces dernières années. Mais ce mode de vie pose les mêmes problèmes que la van-life classique ou les vacances dans ce type de véhicules. Ainsi, des villes du Pays basque et d’Alsace ont été obligées d’interdire à ces nomades » de s’installer n’importe où et il existe également un risque de gentrification des lieux d’accueil des gens du voyage. Il y a en effet une distinction qui est faite sur une base raciste entre ceux-ci et les « travellers », qui ne veulent pas être assimilés aux premiers. De plus, il existe un risque de saturation des espaces, puisque les régions de destination semblent faire consensus, or, elles ont une capacité d’accueil limitée et sont souvent déjà prisées par les touristes. Toutefois, si les personnes se répartissent bien, elles pourraient aller dans différents endroits et villes à l’aide du dispositif « Camping-car en ville », qui pourrait atténuer les effets néfastes du tourisme. Il reste que le van semble être une réelle tendance, qui n’a cessé de remplacer le camping-car dans les ventes de véhicules neufs, année par année.
L’épisode pandémique a durement frappé de nombreuses personnes, dont notamment les employés de bureau et les travailleurs freelance. Enfermés à domicile, ils ont développé d’autres manières de travailler, avec des avantages ; dont la possibilité d’être aux côtés de ses proches de même que la flexibilité de leur agenda quotidien. Beaucoup ont ainsi constaté que leur travail pouvait être réalisé à distance, et ne nécessitait pas une présence obligatoire dans un bureau. Toutefois, une fois la période terminée, beaucoup ne voulaient renoncer à ce mode de travail et ont choisi de poursuivre. Aujourd’hui, les digital nomads sont de plus en plus nombreux. Peu à peu, certains emplois de bureaux s’émancipent des locaux des entreprises surtout européennes, asiatiques et nord-américaines. Cette tendance est plus globale, puisqu’on peut la relier au principe de flex-office qui s’installe. Ce marché est d’ailleurs appelé à s’étendre par un facteur dix dans les prochaines années.
Qui est digital nomade ?
Il est assez simple d’établir une typologie des digital nomads, tant une grande majorité d’entre eux est composée d’indépendants et d’employés qualifiés. En effet, le travail qu’effectue un digital nomad est découplé de son poste de travail, ce qui n’est pas le cas pour un ouvrier par exemple. Toutefois, ils ne sont pas si répandus en France parmi les travailleurs puisque beaucoup font jamais de télétravail. Qu’il soit un homme ou une femme, même s’il est généralement masculin, le digital nomad travaille en général dans les services du net, ou dans le développement informatique. Le profil type se complète d’une certaine jeunesse, liée à la capacité de mobilité, mais également d’un certain niveau de revenus. En effet, pour ces gens-là, ce mode de vie itinérant est un choix, motivé par des raisons et bénéfices divers à ce mode de vie : on peut voyager, rencontrer de nouvelles personnes et cultures, et parfois même améliorer leur travail avec de nouvelles idées.
Où vont les digital nomads ?
Les pays dans lesquels les digital nomads s’installent sont souvent bien moins chers que le pays d’origine du dit nomade. Le prix du loyer est l’un des premiers facteurs dans le choix de la destination. Alors que les capitales européennes sont soumises à la spéculation et à des prix exorbitants d’autres villes dans les pays d’Asie ou d’Amérique latine offrent des conditions de location beaucoup plus abordables. Ainsi, un appartement à New Dehli coutait en moyenne 180£ par mois en 2021, pratiquement dix fois moins qu’à New York plaçant alors ces villes parmi les plus visitées dans le monde par cette communauté. Les destinations les plus prisées par ces personnes sont ainsi Bangkok en Thaïlande et New Delhi en Inde. On remarque cependant que beaucoup choisissent de rester dans des capitales : Londres et Berlin concentrent à elles seules 4% des travailleurs nomades du monde. Ces choix-là sont toutefois motivés par un facteur commun, qui est la présence de lieux de travail, comme des espaces de coworking. Londres dispose ainsi du plus grand nombre d’espaces de coworking en Europe, loin devant Paris.
Le nomadisme en van aménagé
En lien avec l’idée de digital nomad, certaines personnes ont également fait le choix de vivre dans un van aménagé. Dans la continuation du principe, cela peut sembler idéal pour toute personne rêvant de voyage puisque l’on peut ne jamais travailler du même endroit. Les ventes de vans ont ainsi fortement augmenté ces dernières années. Mais ce mode de vie pose les mêmes problèmes que la van-life classique ou les vacances dans ce type de véhicules. Ainsi, des villes du Pays basque et d’Alsace ont été obligées d’interdire à ces nomades » de s’installer n’importe où et il existe également un risque de gentrification des lieux d’accueil des gens du voyage. Il y a en effet une distinction qui est faite sur une base raciste entre ceux-ci et les « travellers », qui ne veulent pas être assimilés aux premiers. De plus, il existe un risque de saturation des espaces, puisque les régions de destination semblent faire consensus, or, elles ont une capacité d’accueil limitée et sont souvent déjà prisées par les touristes. Toutefois, si les personnes se répartissent bien, elles pourraient aller dans différents endroits et villes à l’aide du dispositif « Camping-car en ville », qui pourrait atténuer les effets néfastes du tourisme. Il reste que le van semble être une réelle tendance, qui n’a cessé de remplacer le camping-car dans les ventes de véhicules neufs, année par année.
Covid 19 et prise de conscience
L’épisode pandémique a durement frappé de nombreuses personnes, dont notamment les employés de bureau et les travailleurs freelance. Enfermés à domicile, ils ont développé d’autres manières de travailler, avec des avantages ; dont la possibilité d’être aux côtés de ses proches de même que la flexibilité de leur agenda quotidien. Beaucoup ont ainsi constaté que leur travail pouvait être réalisé à distance, et ne nécessitait pas une présence obligatoire dans un bureau. Toutefois, une fois la période terminée, beaucoup ne voulaient renoncer à ce mode de travail et ont choisi de poursuivre. Aujourd’hui, les digital nomads sont de plus en plus nombreux. Peu à peu, certains emplois de bureaux s’émancipent des locaux des entreprises surtout européennes, asiatiques et nord-américaines. Cette tendance est plus globale, puisqu’on peut la relier au principe de flex-office qui s’installe. Ce marché est d’ailleurs appelé à s’étendre par un facteur dix dans les prochaines années.
