
Fintech, la nouvelle ruée vers l’or
Malgré une diminution des investissements dans la fintech en 2020, le secteur a fortement rebondi après la crise sanitaire. Début 2022, plus de 73 milliards de dollars ont été investi dans le secteur. Et c’était avant tout en Europe et sur le continent américain que les investissements étaient les plus dynamiques en 2021, loin devant la région Asie-Pacifique. En France, les investissements sont croissants ces derniers trimestres avec un pic atteint au dernier trimestre 2020 avec près de 10 milliards de dollars investis dans ces nouvelles technologies.Dans le domaine de l’insurtech, les montants investis à l’échelle mondiale s’élèvent au minimum à plus de 10 milliards de dollars par an depuis 2016. On retrouve de très nombreuses licornes dans le secteur de la fintech, c’est à dire des entreprises de moins de 10 ans dont la valorisation est évaluée à plus d’un milliard de dollars. Parmi elles, Klarna, l’application suédoise permettant de payer en ligne. Au deuxième trimestre 2022, FTX faisait également partie de ce classement avant de s’effondrer quelques mois plus tard pour cause de malversations financières. Les fonds des clients auraient été utilisés pour payer des maisons aux employés.
Fintech, révolution digitale des services financiers et bancaires
Le transfert d'argent et les paiements numériques ont été les principaux services de la fintech adoptés par les clients du monde entier. Venaient ensuite les outils d'épargne et d'investissement ainsi que les services d'assurance. À Singapour, le développement de la fintech s'est en partie concrétisé par l’arrivée de nouvelles options de prêt via des plateformes qui mettent en relation emprunteurs et prêteurs, appelées sites de crowdfunding, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités d'investissement au-delà des canaux de financement traditionnels. Ces plateformes de crowdfunding sont également très répandues en Europe et aux États-Unis. Ce mode de financement est tellement populaire que la taille du marché du crowdfunding devrait doubler entre 2021 et 2028. Parmi les plus utilisées, on retrouve notamment KissKissBankBank. Récemment en 2022, un nouveau record de financement a été établi sur ce site pour un projet littéraire.La fintech s’est également invitée dans les nouvelles innovations de la finance islamique. Ces nouvelles start-ups, qui suivent les préceptes de la loi coranique, ont surtout vu le jour au Royaume-Uni et en Malaisie.
L’adoption de la Fintech dans le monde
En 2022, ils étaient plus de 65% d’Américains à déclarer utiliser des services bancaires en ligne, un taux assez faible comparé aux Européens, où le taux de pénétration est nettement plus élevé, notamment dans les pays scandinaves. Traiter ses données bancaires en ligne est aussi devenu la norme en France avec un taux d’utilisation qui a fortement augmenté, boosté notamment par la crise sanitaire. ApplePay, Paypal et Google Pay sont très populaires en France. Elles devancent d’autres applications comme Lydia, une application de paiement créée et développée en France, qui trône parmi les licornes les mieux valorisées. Mais le nombre d’utilisateurs de la plateforme Lydia était nettement inférieur à la firme de d’Elon Musk.En Asie, les paiements numériques représentent désormais près de la moitié des paiements aux points de vente et plus de la moitié des méthodes de paiement en ligne, et devraient se développer à mesure que les portefeuilles numériques remplacent les espèces et les cartes. Les marketplaces et les prêts peer-to-peer (P2P) constituent un choix croissant de financement alternatif pour les entreprises et les consommateurs. Cependant, la valeur des transactions de prêts sur les places de marché pour les consommateurs devrait stagner ces prochaines années, les sociétés de prêts numériques luttant pour conserver les utilisateurs existants, tandis que le crowdlending pour les entreprises devrait se développer.