Tension locative dans les principales villes de France 2025
Cette statistique présente l'indice de tension locative* dans les principales villes de France en 2025. Cet indice mesure la difficulté à se loger en rapportant le nombre de candidats locataires au nombre d’offres disponibles dans la ville ciblée. Ainsi, Lyon se distinguait comme la ville où le marché locatif était le plus sous pression, suivi par Rennes, tandis que la capitale parisienne occupait la troisième place du classement.
Le marché locatif en France
Le marché locatif était particulièrement tendu en 2024, notamment à Lyon, Rennes et Paris, où la demande dépassait largement l’offre de logements disponibles. Ces disparités entre les grandes villes se reflétaient également dans l’évolution de l’Indice des prix de l’immobilier, qui affichait une tendance générale à la baisse en France métropolitaine depuis 2023. En janvier 2024, Paris et Lyon ont vu leurs prix diminuer de plus de 5 %, tandis que Nantes a enregistré une baisse de 8 % par rapport à début 2023. Cependant, la ville de Montpellier a, quant à elle, observé une hausse de 2,1 % de ses prix.
Parallèlement, l’Indice de Référence des Loyers (IRL), qui conditionne directement la variation des loyers des logements en location, poursuivait sa hausse par rapport aux années précédentes. Il avait alors atteint 144,64 au quatrième trimestre 2024. La progression de cet indice permet alors aux propriétaires d’appliquer une révision du loyer qu’ils mettent en location. En 2024, un studio ou T1 se louait en moyenne 561 euros par mois, les T3 à 920 euros tandis que les maisons, souvent situées dans des zones rurales, affichaient un loyer moyen de 1 081 euros.
Les logements étudiants
Les studios et T1, particulièrement recherchés par les étudiants, représentaient 34 % des demandes de location en 2024, faisant d'eux les logements les plus demandés sur le marché. Leurs loyers restaient élevés, notamment en région parisienne, où les prix étaient nettement supérieurs à la moyenne nationale de 561 euros par mois. Ainsi, 9 des 10 villes étudiantes les plus chères se trouvaient en Île-de-France, avec des loyers de plusieurs centaines d'euros de plus qu'en province. De fortes disparités existaient également entre les grandes villes françaises : Paris, Nice et Lyon étaient les plus onéreuses avec des loyers étudiants bien au-dessus de la moyenne, tandis que des villes comme Le Havre ou Brest offraient des loyers plus abordables, inférieurs à 430 euros par mois. Le prix au mètre carré étant nettement plus élevé à Paris, un étudiant disposant d’un budget de 723 euros par mois, pouvait ainsi louer un logement de 54 m² à Rouen, contre seulement 15 m² dans la capitale.
En plus de ces loyers élevés, le coût de la vie global dans des villes universitaires comme Paris, Nice et Lyon, incluant les dépenses quotidiennes, renforçait la pression financière sur les étudiants locataires.