Les dirigeants de l'Union européenne sont réunis aujourd'hui à Kiev pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Dans un communiqué publié ce matin, la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a annoncé que le bloc avait adopté un 16e train de sanctions contre la Russie, qui visent notamment de nouveaux pétroliers « fantômes », utilisés par la Russie pour contourner les sanctions déjà en place sur leurs exportations pétrolières. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a quant à elle annoncé une nouvelle aide de 3,5 milliards d'euros à l'Ukraine, ainsi que la tenue d'un Conseil européen spécial où sera présenté un plan global sur l'augmentation de la production d'armes et les capacités de défense de l'Europe.
Comme le montrent les résultats d'une enquête menée l'an dernier par le Pew Research Center, l'Ukraine a des alliés indéfectibles qui s'opposent avec véhémence au président russe Vladimir Poutine. Toutefois, parmi les pays interrogés par l'organisation, certains font davantage confiance à Poutine qu'au président ukrainien Volodymyr Zelensky, se méfient des deux hommes politiques ou semblent faire preuve de complaisance à l'égard de la question.
Les pays où la quasi-totalité des personnes interrogées ne font pas confiance à Poutine se trouvent en Europe, y compris en Europe de l'Est. Les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, Israël et l'Australie figurent également sur cette liste, mais au-delà de ces pays, le soutien diminue.
Si les pays d'Amérique latine se méfient davantage de Poutine que de Zelensky, la méfiance à l'égard de ce dernier dépasse celle du premier dans des pays comme la Hongrie, la Malaisie, la Grèce, la Thaïlande et la Tunisie. La Malaisie est également le pays où la plus large proportion des personnes interrogées voient la Russie d'un œil positif (57 %), suivie du Bangladesh (53 %), de la Tunisie et de la Thaïlande (52 % chacun), ainsi que du Pérou (47 %).
Alors que de nombreux pays africains ont des opinions partagées sur la question, la complaisance règne en maître en Asie du Sud, les personnes interrogées en Inde, au Sri Lanka et au Bangladesh refusant de répondre ou répondant « ne sait pas » le plus souvent dans l'enquête. Il en va de même pour l'Afrique du Sud, un autre des alliés russes des BRICS. L'Inde, avec la Chine (qui n'a pas été interrogée), a été l'un des plus gros acheteurs de pétrole russe au-delà des plafonds de prix tout au long de la guerre, finançant ainsi l'armée russe.