Ces dernières années, plusieurs études ont établi un lien entre la consommation excessive d'aliments ultra-transformés contenant de nombreux additifs (biscuits et charcuterie industriels, plats préparés, friandises, etc.) et le risque d'obésité, de dyslipidémie, de diabète, de cancer ou encore de symptômes dépressifs. Certains travaux ont même suggéré que ces aliments remplissent les critères pour être étiquetés comme des substances addictives, en se basant sur les normes établies pour les produits du tabac.
Une méta-étude publiée en 2023 dans la revue médicale British Medical Journal indique que la proportion d'aliments ultra-transformés dans les régimes alimentaires varie considérablement d'un pays à l'autre dans le monde. Au sein des 32 pays couverts par les enquêtes de consommation, c'est aux États-Unis que les aliments ultra-transformés représentent la plus grande part du régime, soit 58 % des calories ingérées au quotidien, suivi de près par le Royaume-Uni (57 %). À l'autre extrémité de la liste, on trouve la Roumanie et la Colombie, où ces aliments comptent en moyenne pour 15 à 16 % de l'apport énergétique total.
Comme le met en avant notre infographie, en Europe, la consommation d'aliments ultra-transformés est en général nettement moins élevée au sud du continent (18 % de l'apport en Italie, 25 % en Espagne) qu'au nord (38 % en Allemagne, 42 % en Suède), un phénomène tenant certainement en partie son explication par l'influence du régime alimentaire méditerranéen.