L'organisation et l'accueil des Jeux olympiques entraînent toujours des retombées importantes pour les pays hôtes, certaines positives, d'autres négatives. En ce qui concerne la durabilité des Jeux par exemple, le Comité d'organisation des JO de Paris s'est notamment engagé à diviser par deux le bilan carbone de l'événement par rapport à la moyenne des éditions de Londres 2012 et Rio 2016.
D'après une étude publiée dans la revue scientifique Nature, qui compare les JO organisés entre 1992 et 2020 sur la base de plusieurs indicateurs (empreinte écologique/matérielle, justice sociale, efficacité économique, etc.), la durabilité des Jeux, et plus particulièrement la durabilité écologique, a eu tendance à se dégrader depuis les années 1990. Au global, sur l'ensemble de la période, la durabilité des événements analysés est jugée médiocre (score moyen de 48/100).
Ce sont les JO d'hiver de Salt Lake City 2002 et d'Albertville 1992, ainsi que les JO d'été de Barcelone 1992, qui obtiennent les meilleurs scores de l'étude (avec 71, 69 et 56/100, respectivement). Les résultats de Salt Lake City et d'Albertville sont quelque peu inattendus. Selon les auteurs, les premiers ont été « éclipsés par un scandale de corruption et les événements du 11 septembre 2001 », mais ils ont toutefois débouché sur une utilisation plutôt positive des sites et ont affiché un dépassement budgétaire moins élevé que d'autres éditions. Dans le cas des Jeux d'hiver d'Albertville, qui ont été critiqués pour les dommages environnementaux causés par la construction de nouveaux sites sportifs, ils obtiennent tout de même un score correct grâce à une empreinte écologique et matérielle relativement faible, du fait qu'il s'agissait d'un événement de moindre envergure. Aucun des Jeux analysés n'a cependant réussi à obtenir un score moyen supérieur à 75/100, seuil pour être considérer comme un événement durable.
À l'autre bout du spectre, on trouve les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi 2014 en Russie, avec une moyenne pour les trois indicateurs de seulement 24/100, et seulement 20 points pour la dimension économique. Les JO d'été de 2016 à Rio de Janeiro ont également obtenu des résultats médiocres, avec une moyenne de 29/100 et le score le plus bas (avec Sotchi) dans la catégorie sociale. Selon les auteurs, cette mauvaise note est due au fait qu'un grand nombre de résidents ont été déplacés pour des travaux d'aménagement liés à l'accueil de la compétition et que les nouveaux sites sportifs ont été « mal utilisés » après l'événement, tandis que les dépassements de coûts ont également été élevés. Enfin, les JO de Londres 2012 et Tokyo 2021 figurent également parmi les moins durables des événements analysés, avec des scores moyens qui se situent autour de 40/100.