Après une année 2022 marquée par une crise énergétique historique aggravée par les nombreux problèmes de son parc nucléaire, la France est redevenue, en 2023, la première exportatrice d'électricité en Europe. Avec plus de 50 TWh d'exportations nettes d'électricité l'année dernière, la France a ainsi devancé la Suède et la Norvège, dont la forte production d'énergie hydroélectrique les place régulièrement en haut du classement ; les deux pays scandinaves ont réalisé 28,6 TWh et 17,3 TWh d'exportations net, respectivement. En 2022, année du début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la France avait été obligée d'importer 16,5 TWh pour subvenir à ses besoins en électricité.
Comme le montre notre infographie, basée sur des données du Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d'électricité (ENTSO-e) compilées par Energy Charts, grâce à la reprise du parc nucléaire français, la France a importé de l'électricité vers plusieurs de ses voisins européens l'an dernier. L'Hexagone a en effet livré un peu plus de 21 TWh à l'Italie, et importé 1,11 TWh de ce même pays, pour un total d'exportations nettes de 20,03 TWh. Venaient ensuite la Suisse (16,36 TWh nets) et le Royaume-Uni (13,23 TWh nets). Si la France a également exporté une quantité importante d'électricité vers l'Espagne (9,81 TWh au total), elle a cependant importé plus d'électricité (11,69 TWh) de son voisin espagnol, qui faisait également partie des plus importants exportateurs d'Europe l'année dernière, grâce à ses infrastructures solaires et éoliennes.