À l'échelle mondiale, 18 000 aires marines protégées, couvrant environ 30 millions de kilomètres carrés d'eaux côtières, étaient répertoriées en 2023, soit 8,2 % de la surface des océans et mers, selon une étude relayée récemment par Le Monde. Un chiffre qui restait cependant encore loin de l'objectif que s'est fixé la communauté internationale de protéger 30 % des océans d'ici à 2030 pour y restaurer la biodiversité. L'étude est également arrivée à la conclusion que seulement un tiers (36 %) de ces aires marines étaient sous protection haute ou intégrale et seraient réellement efficaces. En outre, les auteurs ont noté que de nombreux pays (dont : Brésil, Royaume-Uni, France, Afrique du Sud, Australie, États-Unis) instauraient une part importante de ces aires protégées dans des zones reculées ou des territoires d'outre-mer.
Comme l'indique notre graphique basé sur les données de la Banque mondiale, la France et ses territoires d'outre-mer figurent ainsi parmi les territoires où la part des eaux territoriales marines protégées est la plus élevée : 96 % en Nouvelle-Calédonie et à Saint-Martin (Antilles françaises) en 2022, et près de 50 % au total pour la France (métropole et outre-mer). La France devançait ainsi de peu l'Allemagne et l'Australie, où la part des eaux territoriales marines protégées se situait entre 44 % et 46 % cette année-là. Hormis les micro-États des Palaos et Monaco (100 % ou presque), seul le Kazakhstan, qui protégeait un peu plus de la moitié de ses eaux côtières en mer d'Aral, arrivait devant. À l'échelle mondiale, 18 % des eaux territoriales (sur lesquelles s'exercent les souverainetés des États côtiers) étaient protégées. Les statistiques de la Banque mondiale ne détaillent cependant pas la proportion de ces aires marines sous protection haute ou intégrale.