
Fonctionnement et financement de Greenpeace
Greenpeace France est dirigée par un Conseil d'administration (CA), élu par une Assemblée statutaire composée d’adhérents, c’est-à-dire de donateurs. Le directeur général est depuis 2012 le journaliste Jean-François JULLIARD, qui était auparavant secrétaire général de l’ONG Reporters sans frontières (RSF).Greenpeace France fait partie du réseau international de Greenpeace, coordonné par Greenpeace International (formellement « Stichting Greenpeace Council »), dont le siège est situé à Amsterdam, aux Pays-Bas. Greenpeace International a en 2021 un total de 530 employés, dont une centaine de personnes navigant sur les bateaux Greenpeace.
L’ONG effectue son travail grâce à ses employés mais dépend aussi largement du travail effectué par des bénévoles. Les Français sont d’ailleurs nombreux à faire partie d’une association et 8 % d’entre eux déclaraient être membres d’une association œuvrant en faveur de l’environnement en 2019.
Geenpeace France n'accepte aucune subvention publique ni don d'entreprise, dans le but de rester indépendante. L’association se finance grâce aux dons de ses 238.655 adhérents. Les Français sont de plus en plus généreux et ont donné presque trois milliards d’euros à des associations en 2021. Puisque Greenpeace France se finance principalement par des dons, la collecte de fonds représente un poste de dépense important, soit plus de sept millions d’euros en 2021.
Au total, Greenpeace France dispose chaque année de plusieurs dizaines de millions d’euros pour financer ses activités. En 2021, l’ONG disposait de presque 30 millions d’euros, un record depuis 2006. Mais que fait Greenpeace avec ces sommes ?
Les activités de Greenpeace
Alors que Greenpeace International joue davantage un rôle de coordination, les bureaux régionaux sont responsables de la mise en œuvre des campagnes qui relèvent du programme global de l’ONG.L’activité principale de Greenpeace France est d’effectuer des actions, ou campagnes, entrant dans les objectifs décrits dans les statuts de l’association : la lutte contre la menace nucléaire et la promotion du désarmement et de la paix ; la promotion des énergies renouvelables et des économies d’énergie ; la lutte contre les pollutions des océans, du sol, de l'air, de l'eau (…) ; la défense des intérêts des citoyens dans les domaines de l’environnement...
C’est donc sans surprise que le plus gros poste de dépense de Greenpeace France concerne ses campagnes, soit plus de 18 millions d’euros en 2021. Plus précisément, environ cinq millions d’euros ont été dépensés pour les campagnes menées dans les domaines de l’énergie et du climat.
Bien qu’indépendante et ne soutenant aucun parti politique, l’ONG poursuit des activités de lobbying et d’influence. Basé à Bruxelles, le bureau européen de Greenpeace analyse le travail des institutions européennes et dénonce certains textes législatifs et politiques de l'Union européenne.
Il y a également des liens entre Greenpeace France et le paysage politique français. Par exemple, le militant écologiste et homme politique, Yannick JADOT, membre du parti des Verts depuis 1999, était également directeur des campagnes de Greenpeace France de 2002 à 2008. Député européen depuis 2009, il a obtenu un score de seulement 4,58 % au premier tour des élections présidentielles françaises de 2022.
Malgré la faiblesse de leur vote pour le parti des Verts, les Français sont très conscients des enjeux environnementaux. 61 % des Français sont convaincus que le changement climatique est dû à l'activité humaine et 58 % se disent prêts à s'engager dans une association de protection de l'environnement.
Face aux catastrophes naturelles liées au changement climatique, à la pollution de l’air et des océans, à la montée des eaux, ou encore à la progression du jour du dépassement, des solutions doivent être trouvées, que ce soit au niveau politique, personnel, associatif ou économique. Malheureusement, un engagement comporte également des risques, un certain nombre d’activistes défendant l’environnement se faisant tuer chaque année dans le monde.
L’intensité des efforts au niveau politique varie selon les gouvernements et les pays, mais les ONG sont de plus en plus nombreuses à agir dans ce domaine et les Français leur accordent une grande confiance./.