Les déboires de Boeing n'en finissent plus. Après les multiples défaillances de son 737 Max 9 en début d'année, un nouvel incident est survenu il y a quelques jours : le 11 mars, au moins 50 passagers ont été blessés lorsque le pilote d'un Boeing 787-9 Dreamliner de la compagnie aérienne chilienne Latam a perdu le contrôle de l'appareil à cause d'un problème technique. L'appareil a ainsi violemment perdu de l'altitude, projetant au plafond les passagers dont la ceinture n'était pas attachée.
L'entreprise américaine est également au cœur d'une affaire macabre, puisque l'un de ses anciens employés, devenu lanceur d'alerte sur les problèmes de production de Boeing en 2017, a été retrouvé mort le 12 mars alors qu'il témoignait dans le cadre d'une action en justice contre son ancien employeur. En 2019, John Barnett avait déclaré dans une interview au New York Times : « Je n'ai pas encore vu d'avion au départ de Charleston [site de l'usine où il était responsable qualité, NDLR] sur lequel j'aurais apposé mon nom pour dire qu'il est sûr et en état de navigabilité ».
Cette série d'incidents de sécurité très médiatisés a entraîné un ralentissement des commandes et de la production du constructeur aéronautique américain. En conséquence, ses actions ont perdu plus de 4 % le 12 mars. Comme le montre notre infographie, la capitalisation boursière de Boeing, qui s'élevait à près de 158 milliards de dollars à la fin de l'année 2023, avait chuté à 111 milliards le 13 mars. En parallèle, la capitalisation boursière d'Airbus connaît une trajectoire inverse et est désormais supérieure à celle de son rival américain (137 milliards de dollars à la même date).