Il y a un mois, la Première ministre Elisabeth Borne présentait le plan de lutte contre la pauvreté et les inégalités, ou « Pacte des Solidarités ». Ce plan, qui comprend plus de 25 mesures et sera appliqué dès janvier 2024, comprend quatre axes prioritaires : la prévention de la pauvreté et la lutte contre les inégalités dès l'enfance, la sortie de la pauvreté par le retour à l'emploi, l'accès aux droits, ainsi que la transition écologique et solidaire visant à réduire les dépenses des ménages en matière d’alimentation, d’énergie et de mobilité.
Alors que l'inflation reste élevée en Europe et que la hausse des prix de l'énergie touche de nouveau les ménages, de plus en plus de Français semblent devoir se priver faute de moyens financiers disponibles. D'après une enquête menée par l'Insee, si 5 % des ménages interrogés disaient ne pas pouvoir chauffer suffisamment leur logement en 2018, et 6,1 % en 2021, ils étaient 10,2 % en 2022. Ils étaient également plus nombreux en 2022 à dire ne pas pouvoir se permettre de remplacer un meuble usagé (26,4 % en 2022, contre 22,1 % en 2021), ou de manger de la viande, du poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours (6,3 % en 2021, 9,4 % en 2022). Selon l'étude de l'Insee, le taux de privation était également largement plus élevé chez les familles monoparentales : en 2022, 31,1 % d'entre elles disaient devoir se priver faute de moyens financiers, contre seulement 6,8 % des couples sans enfants.