Les épisodes caniculaires peuvent avoir des effets dramatiques en matière de santé publique, en particulier pour les personnes âgées et les plus fragiles. Une étude publiée l'an dernier dans la revue scientifique The Lancet a comparé les excès de mortalité dans les grandes villes européennnes (854 au total) lors d'épisodes de températures extrêmes entre 2000 et 2019. Il en est ressorti que Paris est la capitale européenne qui présente l'indice de risque de surmortalité le plus élevé en cas de fortes chaleurs chez les personnes âgées (risque relatif de 1,603). Amsterdam (1,595) et Rome (1,572) suivent de peu la capitale française, alors que Milan et Bologne se classent également parmi les grandes villes les plus meutrières (hors capitales).
« Les villes les plus vulnérables à la chaleur sont les plus grosses villes, l'effet de chaleur urbaine est très fort. Il peut y avoir des différences de 10°C entre Paris et les villes environnantes » explique Pierre Masselot, auteur principal de l'étude, à 20 Minutes. La capitale française n'est également pas aidée par son degré de bétonisation et son faible taux de couverture arborée, nettement inférieur à la moyenne des autres capitales du Vieux-Continent.